On connaît les cinq (5) candidats qui seront en lice pour présider le Comité Olympique algérien (COA) à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire (AGEx) élective prévue le 12 septembre prochain. Il s’agit d’Abderrahmane Hammad, Soumia Fergani, Sid-Ali Lebib et Mustapha Kerboua. La postulation de Salim Raouf Bernaoui a, quant à elle, était récusée. Explications sur un rejet déjà prédit sur ces mêmes colonnes.
La valise ministérielle qu’avait trimballée entre mars 2019 et janvier 2020 reste la raison principale du refus de la postulation pour un Bernaoui qui persiste à dire qu’il est en droit de se présenter. En tout cas, un membre du Bureau exécutif du COA avait indiqué que «la candidature de l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sport et président de la Fédération algérienne d’escrime (FAE) a été rejetée par les membres du bureau exécutif du COA, conformément à l’ordonnance n 07-01 du 1er mars 2007, relative aux incompatibilités et obligations particulières attachées à certains emplois et fonctions pourrait constituer un obstacle à sa candidature.»
Le décret est clair
En effet, le décret, dans son article 3, stipule qu’il est interdit aux agents publics occupant des fonctions supérieures de l’Etat «d’exercer, pendant une période de deux années, une activité professionnelle ou de consultation ou détenir des intérêts directs ou indirects auprès d’entreprises ou d’organismes dont ils ont eu à assurer un contrôle ou une surveillance, à conclure un marché ou à émettre un avis en vue de la passation d’un marché, ainsi qu’auprès de tout autre entreprise ou organisme opérant dans le même domaine d’activité.»
Or, l’ancien escrimeur est convaincu qu’en sa qualité de «président» de la Fédération algérienne d’escrime (FAE), il est membre de droit car faisant, normalement, partie de l’Assemblée générale du COA. Par conséquent, cela lui confère une éligibilité pour la le fauteuil du boss au COA.
Irrégularités dans la réhabilitation à la FAE
Toutefois, il faut savoir que Bernaoui a repris la présidence du FAE après la fin de fonction en tant que premier responsable du MJS. Et il n’a pas respecté la procédure ordinaire pour retrouver les commandes de ladite structure. C’est simple : dans une Assemblée générale ordinaire, il avait mis, à l’ordre du jour, la «réhabilitation du président».
Quelque part, il y a un vice de forme. Bien que le PV de l’Assemblée ait été validé par le MJS qui n’y a vu que du feu. Là aussi, une forme de laxisme du département étatique est à souligner. D’autant plus que «pour la Fédération internationale d’escrime (FIE) et du Comité Olympique International (CIO)», le concerné est l’homme fort de la FAE. Ce dernier a gardé la main sur la FAE et a enfreint l’article 17 du décret 14-330 relatif à la vacance aux fédérations qui stipule que le Bureau fédéral de la FAE devrait constater la vacance de la présidence, 15 jours après sa nomination en tant que ministre puis organiser une AG extraordinaire dans les 60 jours pour élire un nouveau président.
Saisie du CIO comme recours ?
Maintenant, on croit savoir que Bernaoui compte bien se plaindre auprès du CIO pour concernant cette inéligibilité décidée par le Bureau Exécutif du COA. Un recours à l’étranger que même Mustapha Berraf, ancien boss du COA, n’avait pas sollicité sachant toute sa proximité avec Thomas Bach ainsi que son aura à l’Association des Comités Nationaux Olympiques Africains (ACNOA) dont il est l’homme fort depuis le 30 novembre 2018.
Quand on rassemble ces éléments, le dossier de Bernaoui présente des empêchements manifestes pour pouvoir exercer la fonction à la tête du COA. Affaire à suivre même si le sort semble scellé. Sauf si sa Baraka, qui était pour beaucoup dans le but de la finale de la CAN-2019 de Bounedjah, permette son avènement. n