Par Nadir Kadi
Le Directeur général de la compétitivité industrielle au ministère de l’Industrie et des Mines, Abdelaziz Guend, a fait savoir hier que la mise en œuvre des directives visant à lever les obstacles rencontrés par les opérateurs économiques avait permis le lancement de près de 433 projets d’activité économique. Le responsable, qui s’exprimait sur les ondes de la Radio nationale, ajoute que près de 1 500 autres projets sont en voie de concrétisation. Un travail qui pourrait permettre la création de près de 36 000 postes d’emplois dans l’industrie, « l’un des secteurs sur lequel on compte pour relancer l’économie nationale », mais aussi les services, citant notamment le secteur du tourisme.
Le responsable précise s’être réuni, « fin décembre 2021 », avec des investisseurs et des opérateurs économiques afin d’identifier les obstacles rencontrés sur le terrain, et une « commission » réunissant plusieurs secteurs a été créée « pour lever les obstacles et libérer les initiatives (…) Cette commission se réunit régulièrement et recense de manière continue tous les projets et œuvre au règlement des problèmes ». Ainsi, et selon « des statistiques réalisées tous les 15 jours », il y aurait eu la semaine dernière « 924 projets finalisés mais non entrés en phase de production », 573 projets « ayant obtenu leur licence d’exploitation » et « 433 projets qui sont entrés en phase de production ». Des projets, dont l’entrée « totale » en activité, grâce à « la dynamique lancée en décembre » pourrait créer, selon Abdelaziz Guend, près de « 36 000 emplois ». Quant à la nature des « projets en cours de traitement » par les services du ministère de l’Industrie, Abdelaziz Guend explique, sans plus de détails : « Il s’agit de divers projets industriels dans la transformation, la production de produits pour la construction ou encore des projets dans le secteur du tourisme. »
Commission dont la création avait, pour rappel, été demandée par la présidence en décembre dernier avec la mission d’identifier « dans un délai d’un mois » l’ensemble des projets qui peuvent entrer en activité au plus vite ; Abdelaziz Guend a ajouté, hier, que cette « stratégie » fait aujourd’hui partie du travail du ministère de l’Industrie. Et l’un des secteurs qui semble concentrer l’attention du ministère serait aujourd’hui celui de l’électroménager et l’électrique de manière générale. Cette industrie serait ainsi prometteuse et représente à elle seule, selon le responsable, « 1% du produit intérieur brut (…) C’est un chiffre qu’il faudrait réétudier, selon nos constatations, il y a entre 120 et 140 opérateurs qui activent dans ce secteur ». Quant à la question de la mise en concurrence des industries pour l’amélioration de la qualité des produits, Abdelaziz Guend souligne qu’il s’agira pour le secteur de mettre en place les « structures de concurrence », principalement en multipliant le nombre des instituts et laboratoires de contrôle des normes : « Il y a des contraintes, dont le manque de certains financements, mais nous avons l’objectif de créer un climat favorable (…) pour les opérateurs. » Et cette question du contrôle des normes entre, également, ajoute Abdelaziz Guend, dans tous projets ou ambitions d’exportation. A ce titre, il ajoute que « les privés peuvent également investir et ouvrir des laboratoires de certification ».