Les réserves de sang s’amenuisent. C’est dans cette optique que la Directrice générale de l’Agence nationale du sang (ANS) Dr. Linda Ould Kablia a appelé, hier, les citoyens âgés entre 18 et 65 ans et en bonne santé à faire don de leur sang pour «aider ceux qui en ont besoin en cette conjoncture de pandémie mondiale de coronavirus».
Dans une déclaration à l’Agence presse service (APS), la directrice de l’ANS interpelle les citoyens aux fins de les sensibiliser sur le déficit qu’enregistrent les hôpitaux en matière de poches de sang tout en les exhortant à faire don de leur sang : «Dans le contexte de l’évolution de la pandémie de Covid-19, les réserves de sang à travers le territoire national sont en nette diminution.» Tout en soutenant que «devant cette crise sanitaire, les donneurs de sang ne se présentent plus au niveau des structures fixes de transfusion sanguine pour effectuer un don». Son explication est que les donneurs éventuels de sang ont « peur d’être contaminés». Mais pas seulement, puisqu’elle évoque tout autant la difficulté du déplacement des citoyens respectant les mesures de confinement d’où la désertion des points de collecte fixe. Dans ce cadre, et dans l’objectif de faciliter le don du sang pour les citoyens non désireux de se déplacer, la directrice de l’agence a appelé les citoyens à «se diriger vers la structure de transfusion sanguine la plus proche de leur lieu de résidence pour faire don de leur sang pour ceux qui ont en besoin». Aussi, le Dr. Ould Kablia a assuré, dans ce sens, que l’agence qu’elle dirige, en collaboration avec les différents experts dans le domaine, a «élaboré des recommandations et plusieurs directives ont été établies et transmises à l’ensemble des structures de transfusion sanguine pour la protection des donneurs, des malades et des professionnels de la santé contre tout risque de contamination». Sur cette question précisément, elle a noté «l’impératif de procéder à une sélection médicale des candidats au don, au respect de la distanciation sociale à chaque étape du don de sang et des mesures d’hygiène spécifiques et régulières après le passage de chaque donneur et l’utilisation pour le prélèvement d’un matériel stérile et à usage unique». S’exprimant en outre par rapport aux inquiétudes des donneurs du sang, la directrice de l’agence du don de sang, qui estime qu’elles découlent souvent d’un manque d’informations ou de la crainte d’être infecté pendant le don, appelle à «la sensibilisation sans relâche du public à l’importance de maintenir un approvisionnement suffisant au niveau national, à la nécessité de disposer de donneurs de sang pour sauver des vies et au caractère sécurisé de la procédure de don». La première responsable de l’agence estime que «des milliers de patients, dans notre pays, nécessitent des transfusions sanguines dans le cadre des situations d’urgence telles que les traumatismes, les hémorragies lors de l’accouchement, les anémies, les interventions chirurgicales urgentes, les maladies du sang et les cancers».