Par Bouzid Chalabi
La tendance à la hausse des prix à la production du secteur industriel public (hors hydrocarbures) se poursuit. Ils ont, en effet, augmenté en 2017 de 1,9% par rapport à 2016 et de 2,1% en 2018 par rapport à 2017 et, au 4e trimestre 2018, de 0,8% en comparaison avec le 3e trimestre de la même année. Concernant les augmentations des prix enregistrées au dernier trimestre 2018 par rapport à le même période de 2017, l’Office national des statistiques (ONS) les évaluent, dans un communiqué rendu public hier samedi, à 2,8%. Des hausses tirées, toujours selon cette même source, par les secteurs, respectivement, des industries des bois, liège et papier, des cuirs et chaussures, des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (Ismmee), l’agroalimentaires et les industries des textiles. L‘ONS précise que la plus forte augmentation, par secteur d’activité des prix à la production a été enregistrée dans les industries des bois, liège et papier (5,3%). L’ONS rapporte en outre que toutes les branches du secteur ont connu des augmentations, les plus remarquables ont concerné la menuiserie générale (6,1%) et la fabrication et transformation du papier (+5,9%). Pour l’industrie du liège la hausse a été de 2,2% et celle de l’industrie de l’ameublement de 0,1%. C’est aussi le cas des industries des cuirs et chaussures puisqu’elles ont également connu une augmentation des prix à la production de 4,8% en 2018 par rapport à 2017. Cette hausse a été induite essentiellement par l’augmentation des prix des biens intermédiaires en cuir qui a été de l’ordre de 11,8% précise l’ONS.
La hausse des prix à la production a également concerné les Ismmee, 4% en 2018 par rapport à l’année précédente. Ce résultat a été engendré notamment par une hausse des prix dans la branche des biens de consommation électriques (8,9%), les produits de transformation des métaux non ferreux (8,8%), celle de fabrication des biens intermédiaires métalliques, mécaniques et électriques (+8,2%) et la mécanique de précision pour équipement (+4,3%). La variation haussière a également concerné les industries agro-alimentaires (+2,6%). On apprend également les filières à l’origine de cette tendance ce sont celles de la fabrication des produits alimentaires pour animaux et l’industrie du lait qui ont connu des hausses de 4,6% chacune. L’ONS indique également que les prix à la production dans la branche du travail de grain (céréales) ont connu une légère hausse de 1,9%. Tendance haussière observée également dans le secteur des industries des textiles et que l’ONS évalue à 2,3%. Il est mentionné que cette variation dans les industries des textiles a été tirée par une évolution des prix biens de consommation des textiles (4,4%) et des biens intermédiaires (0,3%). L’ONS relève par ailleurs que l’augmentation des prix à la production a touché aussi les industries chimiques, qui ont connu une légère hausse (0,4%). Toutes les branches de cette filière ont pratiquement connu une stagnation des prix à la production, à l’exception de la branche des biens intermédiaires en plastique qui a connu une hausse de 3,1%.
L’ONS a signalé par ailleurs des baisses des prix à la production dans certains secteurs en 2018 par rapport à 2017. Ainsi, la variation négative la plus importante des prix a été enregistrée dans le secteur des mines et des carrières (-5%). Cette baisse des prix a été enregistrée dans l’extraction du minerai de phosphate et de minerai et matières minérales avec 7,7% pour chaque branche. Par ailleurs, l’Office précise que les autres branches de cette filière ont connu des hausses. Il s’agit de l’extraction de pierre, de l’argile et du sable (2,8%), l’extraction de minerai de fer (2,1%) et du sel (1%).
Les prix à la production industrielle des matériaux de construction ont reculé de 0,2% en 2018 par rapport à 2017. Ce recul est dû à la baisse des prix de la branche de fabrication des matériaux de construction et produits rouges (1,1%) et celle de la fabrication des produits du ciment et matériaux de constructions divers (0,5%). Cette même source fait remarquer enfin que ce recul des prix à la production a concerné aussi le secteur de l’énergie (électricité) avec 0,1% l’année écoulée par rapport à la précédente.