La Coupe arabe FIFA 2021, jouée au Qatar et remportée par l’Algérie A’, devait être un tournant dans la carrière de Youcef Belaïli puisqu’il avait décidé d’aller tenter sa chance en Europe après ce tournoi. Une résiliation express et inattendue avec le Qatar SC, une arrivée chez le Stade Brestois 29 quelques jours plus tard et une aventure européenne qui a fini en eau de boudin. Il n’en fallait pas plus à la presse qatarie pour sortir le lance-flammes et se venger à sa manière.

Par Mohamed Touileb
Il faut dire que l’international algérien a, encore une fois, donné du grain à moudre pour ce qui est de sa gestion approximative, voire désastreuse, de sa carrière. Les mots sont forts dans les titres des quotidiens au Qatar.

Des mots forts
Ça évoque «un joueur qui n’a pas les moindres bases professionnelles» ou encore «un professionnel qui ne sait pas ce qu’est la discipline et la rigueur». Les mots sont durs. Mais l’attitude de l’Algérien alimente, malheureusement, leur pertinence. Tout au long de ses passages en clubs, le milieu offensif a souvent eu des comportements qui ont contraint son employeur à mettre fin à leur collaboration. Les Qataris en savent un rayon sur lui. En effet, lors de son passage au Qatar SC, Belaïli séchait parfois les entraînements. Il avait décidé de se suffire de ses capacités footballistiques et ses traits de génie pour s’imposer dans une ligue de seconde catégorie. Il était donc dans une certaine zone de confort lui ayant permis de rester dans les plans de Djamel Belmadi en sélection.
Une fois qu’il a quitté la Qatar Stars League pour jouer en Europe, il s’est heurté à la réalité et la vraie difficulté d’évoluer au plus haut niveau. Même si le SB 29 est un club de seconde catégorie, il a eu beaucoup de mal à tirer son épingle du jeu. Certes, il a pu faire un bon finish la saison écoulée pour obtenir une prolongation de contrat. Mais les lacunes ont resurgi en ce début de saison. Une relation tendue avec son coach Der Zakarian, des performances en demi-teinte et une relation qui a débouché sur un divorce brutal. Belaïli a déçu plus d’un et montré ses limites.

Il devrait poser ses valises aux Emirats arabes unis
Son compatriote Islam Slimani aurait pu l’aider et lui montrer la vraie recette pour durer dans le Vieux Continent. Mais les deux «Fennecs» ont joué à peine un peu plus d’un mois ensemble en Bretagne. «Je ne pensais pas qu’il partirait si tôt après mon arrivée mais on connaît tous le football, on ne peut pas prévoir», a reconnu le goleador des «Verts». Compte tenu de la situation de Belaïli ces dernières semaines en club, «Super Slim» dit «je l’ai encouragé à ne pas partir, à rester, mais au final, la décision lui revenait. Youcef est un grand garçon». Malgré ce fait inattendu, Slimani souhaite à son compatriote «de retrouver un club le plus vite possible, pour rebondir, être bien et heureux, car c’est ça le plus important. Après, je suis bien placé pour le savoir, c’est un joueur doté de grandes qualités». En tout cas, ça ne devrait pas être au Qatar où le climat lui semble déjà hostile si l’on se réfère aux rapports médiatiques. En revanche, une arrivée aux Emirats arabes unis est envisageable. <