Par Mohamed Touileb
Tout au long des Jeux Olympiques 2022 et avec tous les évènements qui se sont produits pour nos représentants qui se sont rendus à Tokyo, le Comité Olympique algérien (COA), présidé par Abderrahmane Hammad, a observé le silence radio. Un mutisme qui ne présage de rien de bon.
Il a préféré ne pas faire le voyage avec l’ensemble de la délégation au Japon. C’était déjà une démarche pour ne pas se retrouver dans un orage annoncé. Hammad savait que la participation sentait le soufre. Lui qui a déjà connu les Jeux Olympiques en tant qu’athlète à Sydney en 2000 finissant en bronze dans le concours du saut en hauteur.
Le hardware Berraf
L’ancien sauteur sait mesurer les barres. Et il savait que l’obstacle nippon était trop haut pour nos 44 athlètes qui se sont qualifiés dans 14 disciplines différentes. Cinq d’entre eux ont dû renoncer à leur participation en raison de contamination à la COVID-19. Un autre a choisi de déclarer forfait pour des raisons politiques afin de ne pas affronter un adversaire de l’entité sioniste. Justement, cet épisode a failli coûter la participation de l’ensemble de nos sportifs puisque Hassiba Boulmerka, cheffe de la délégation, avait été auditionnée par le Comité olympique international (CIO).
Selon nos informations, c’est Mustapha Berraf, ancien patron du COA et actuel président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA), qui a été sollicité pour savoir quoi faire afin d’éviter la sanction collective. On parle d’un homme qui a été «chassé» du COA sans qu’il aille au terme de son second mandat. Derrière lui, il aura laissé ses proches collaborateurs : Hassiba Boulmerka et Amar Brahmia notamment.
Entourage malsain
Hammad faisait aussi partie de l’équipe. Il s’est retrouvé propulsé aux commandes de l’instance morale du sport algérien comme intérimaire avant d’être confirmé au poste le 08 juin dernier. Il s’avère qu’une force qui dépasse le natif de Dellys gouverne. On a l’impression qu’il n’est qu’un paravent choisi pour incarner un changement de façade. L’environnement ne semble pas adéquat pour pouvoir travailler. Et ce, peu importe les intentions de bien faire ou changer les choses. Ce sentiment aurait désabusé Hammad qui a même préféré se réfugier chez lui à Azeffoun laissant le vice-président du COA dans les bureaux. Une prise de recul peut-être pour prendre une décision quant à son avenir à la tête de la structure olympique nationale. En décidant de s’en aller, Hammad renoncera à porter le fardeau de responsabilités seul. Les pots cassés sont beaucoup trop nombreux, tout comme les opportunistes qui ont mis notre sport à genou. Le successeur de Berraf les connaît très bien. Et il a probablement su que le mal n’est pas facile à déraciner. <