PAR NAZIM B.
Le reprise de l’activité pédagogique en présentiel ne s’effectuera pas cette semaine dans les facultés suite à la flambée des cas de contaminations à la Covid-19.
Le directeur de la formation et de l’enseignement supérieur au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saidani Boualem, a affirmé hier que «la décision de suspension de l’activité pédagogique en présentiel s’inscrit dans le cadre des mesures adoptées face à la situation sanitaire», précisant que les examens du premier semestre «sont également suspendus en attendant les nouvelles dates qui seront annoncées ultérieurement». Le même responsable a souligné que la plupart des responsables des établissements et centres universitaires ont décidé de suspendre l’activité pédagogique en présentiel jusqu’au début du mois de février prochain en raison de la flambée des cas de Covid-19, en maintenant les cours en ligne et en poursuivant la campagne de vaccination des travailleurs du secteur. Cette décision intervient, a-t-il relevé, en application des conclusions de la réunion extraordinaire consacrée à l’évaluation de la situation pandémique dans le pays suite à la propagation des cas de contamination au Coronavirus (Covid-19), présidée par le Président de la République qui avait souligné, il y a une semaine, que «la décision de fermeture des universités revient aux chefs des établissements et des centres universitaires, en tenant compte du calendrier des examens et de la possibilité de les reprogrammer». En ce qui concerne la poursuite des cours en ligne, M. Saidani a affirmé que «cette option, qui concernait les unités de découverte, sera généralisée aux unités fondamentales dans certaines branches», soulignant que «quelques difficultés ont été relevées dans l’application de ce mode d’enseignement». Parmi ces difficultés, il a cité notamment le faible débit d’internet, le manque de moyens financiers de certains étudiants et les difficultés d’adaptation de certains professeurs universitaires à cette nouvelle expérience de l’enseignement supérieur en Algérie. M. Saidani a précisé que les cellules de suivi au niveau de chaque établissement universitaire veillent à l’évaluation permanente de la situation pandémique et l’établissement de rapports périodiques.
Faible taux de vaccination
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique poursuit, en parallèle, la campagne de vaccination entamée depuis plusieurs mois, a ajouté M. Saidani, déplorant cependant la faible adhésion à cette campagne qu’il a qualifiée «d’élément essentiel» dans la lutte contre la pandémie. Il a appelé, à cet effet, la communauté universitaire à se faire vacciner dans l’objectif de garantir la sécurité de tout un chacun et de poursuivre l’année universitaire. M. Saïdani a fait état du faible taux d’adhésion à la campagne de vaccination de la communauté universitaire, ajoutant que la situation ne diffère en rien de ce qui est constaté au sein du reste de la société algérienne. Seuls 4% des étudiants ont opté pour la vaccination, 20% des enseignants et 35% du reste des travailleurs, a-t-il informé, ce qui donne une moyenne totale de près de 20%. Pourtant, l’université qui se trouve à sa troisième campagne de vaccination poursuit ses actions de sensibilisation, a rappelé M. Saidani, lequel a affirmé avoir tenté d’impliquer l’ensemble des partenaires sociaux, mais force est de constater que l’on n’enregistre pas l’engouement attendu. <