Par Hamid Bellagha
Après un moratoire qui aura duré plus d’une année, Sonelgaz enfourche, encore une fois, son cheval de bataille pour la récupération des créances. La somme est tellement élevée qu’elle flirte avec l’anecdotique. Cela fait plusieurs années que Sonelgaz subit les affres des quittances non honorées.
À chaque fois que la distribution de Sonelgaz escomptait une récupération salvatrice, le volet social et surtout le fait accompli, crédo de la dictature des «connaissances», faisaient fondre comme neige au soleil les espoirs d’une réhabilitation des finances et des investissements du groupe éponyme.
Hier, le P-DG Chaher Boulekhras, lors d’une conférence de presse, a remis au goût du jour le volet récupération des créances après une permissivité de retard à cause de la pandémie, plaidant pour un retour des créances à une marge «acceptable».
D’un autre côté, Sonatrach revient fortement sur le marché des énergies, toutes tendances confondues, en paraphant un nouveau contrat exploration-production, sous forme de partage de production dans la zone du bassin Berkine, avec le groupe italien ENI. Cet émargement et accord entre les deux géants de l’énergie intervient à l’ombre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, arlésienne anciennement, qui rentre enfin en vigueur après des années de ressacs incompréhensibles.
L’accord concerne le développement conjoint des énergies renouvelables et nouvelles, par la production de l’énergie solaire, la prospection du Lithium, la production des biocarburants et la production de l’hydrogène.
Un virage tant annoncé et jamais inscrit dans la durée pour un passage progressif aux énergies propres et renouvelables, celles fossiles étant appelées à marquer le pas dans un avenir pas très lointain. Tout cela sous l’égide d’un ancien de Sonelgaz, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, sous l’œil approbateur de l’actuel patron de Sonelgaz, qui était, rappelons-le, le P-DG d’une filiale de cette même Sonelgaz dédiée aux énergies nouvelles, et que les responsables de l’époque regardaient d’un air dédaigneux.
Aujourd’hui, enfin, et plusieurs année après, les thèses de Boulakhras et de son ancien collègue de l’ex EGA, Mohamed Arkab, se rejoignent et font le lit d’une nouvelle stratégie énergique où les énergies renouvelables ont la part belle. Et c’est tant mieux.