Par NAZIM B.
Le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, prévu le 5 février prochain, sera marqué par l’élection, pour la première fois, des sénateurs qui représenteront les 10 nouvelles wilayas. Il s’agit de Timimoun, Bordj Badji-Mokhtar, Beni Abbès, Ouled Djellal, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, El M’Ghair et El Menia.
L’opération portant renouvellement partiel des membres de la chambre haute du Parlement intervient après les élections locales qui ont eu lieu le 27 novembre dernier. Pour ce rendez-vous, le Président Tebboune a signé, mercredi dernier, un décret présidentiel portant convocation du collège électoral en vue du renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation, qui aura lieu le 5 février 2022 et ce, en vertu des dispositions de la Constitution.
La loi organique portant régime électoral précise, à ce titre, les modalités de cette élection et énonce que le collège électoral est convoqué par décret présidentiel 45 jours avant la date du scrutin. «Tout membre d’une Assemblée populaire communale ou de wilaya, remplissant les conditions légales, peut se porter candidat à l’élection au Conseil de la Nation», stipule le texte de loi, qui relève que le candidat au Conseil de la Nation doit être âgé de 35 ans révolus au jour du scrutin et avoir accompli un mandat complet en qualité d’élu dans une Assemblée populaire communale ou de wilaya.
Pour les candidats se présentant sous l’égide d’un parti politique, la déclaration de candidature «doit être accompagnée de l’attestation de parrainage dûment signée par le premier responsable de ce parti». La déclaration de candidature «doit être déposée, au plus tard, 20 jours avant la date du scrutin. Une candidature déposée ne peut faire l’objet ni de modification ni de retrait, sauf en cas de décès ou d’empêchement légal». La délégation de wilaya de l’autorité indépendante statue sur la validité des candidatures. Elle peut rejeter, par décision motivée, toute candidature qui ne remplit pas les conditions prévues par la présente loi organique.
A propos du retard pris dans la convocation du collège électoral, une étape qui intervenait souvent juste après les élections locales, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a nié, mercredi à Alger, toute implication de son instance, considérant que l’ANIE était ciblée après la «réussite des échéances électorales organisée sous sa supervision ces deux dernières années».
S’exprimant lors d’une conférence de presse, animée au Centre international des conférences (CIC) Abdellatif-Rehal, pour l’annonce des résultats finaux des locales du 27 novembre, M. Charfi a précisé que l’ANIE n’a aucun lien avec la date de la tenue des élections pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. «L’Autorité qui a fait montre d’aptitude dans la supervision des rendez-vous électoraux lors des deux dernières années est ciblée de manière systématique», a-t-il poursuivi, estimant qu’il s’agit de «mensonges infondés émanant des parties dérangées par l’ANIE qui avait organisé des scrutins dans la transparence et l’intégrité protégeant ainsi les voix des citoyens». L’ANIE a fixé la période allant du 23 décembre au 16 janvier prochain pour le retrait des formulaires de candidature relatifs aux élections du renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation.