Les mesures qu’est en train de prendre le gouvernement, afin de juguler une pandémie qui met le monde entier en émoi, sont bienvenues. Il s’agit vite de prendre les devants avant que la situation n’échappe au contrôle. Les mesures les plus contraignantes ne valent pas les vies humaines que pourrait menacer la propagation du virus. La situation dans laquelle se retrouve actuellement une majorité de pays dans le monde est bien réelle. Ce n’est guère une fiction. De fait, il ne faudrait pas se voiler la face, le pays n’a pas les moyens des contrées développées pour faire face à une déferlante sanitaire de cette ampleur. Une situation qui semble ébranler les plus modernes des systèmes sanitaires et des sociétés les mieux organisées. Ce qui se déroule actuellement n’est pas sans nous interroger sur la nature d’un système mondial particulièrement fragile. Un système qui semble arrivé à ses limites. Un pays comme l’Algérie, de par sa situation géographique, est directement concerné. Couper les liaisons aériennes et maritimes avec l’Europe, foyer déclaré du coronavirus, selon l’OMS, est bien une décision salvatrice même si elle a tardé à intervenir selon certains observateurs. La «guerre» contre le coronavirus est bien une course contre la montre. Avec sa proximité avec l’Europe, l’Algérie est bien au cœur de l’ouragan Covid-19. C’est indéniablement de l’évolution de la situation dans le Vieux Continent que dépend son évolution chez nous. Sa complication dans les pays du sud de l’Europe ne serait pas une bonne nouvelle pour nous. Les Algériens se retrouvent véritablement face à une situation délicate qu’il faudrait gérer avec la plus grande dextérité. Le moment n’est-il pas venu de revoir et reconstruire notre système de santé particulièrement mal en point ? Rendre l’hygiène publique une exigence de la plus grande importance dans notre espace de vie comme c’est le cas ailleurs. L’épreuve coronavirus ne devrait pas passer sans que l’on retienne les leçons qui s’imposent.