Par Hamid Bellagha
Si, officiellement, le variant Omicron ne s’est pas installé en Algérie et que Delta y sévit toujours, il n’en est pas du tout la même chose du variant A’, qui s’est établi définitivement et fortement le 11 décembre. Il y a, bien sûr, le variant A qui donne encore des frissons, mais force est de constater que son presque alter ego provoque aussi palpitations, sueurs et convulsions. Le variant a été identifié par le professeur Belaili d’après l’observation de son œuvre, une comète filant à 91 km/h.
Toutes ces sensations ne sont pas fatales et, à la place, une fierté indescriptible se déclare et que l’on espère durer longtemps.
Toutes ces données parabolées concernent, bien sûr, notre team national, la cuvée de réserve, qui se découvre un cœur de lion, un courage de «combattants du désert». La Coupe arabe des nations qui se déroule au Qatar, un prélude au Mondial 2022, a eu le mérite de faire ressusciter l’engouement, en Algérie, pour une compétition qui n’a été reconnue par la FIFA que lors de l’actuelle compétition. D’habitude, l’équipe A’ suscite un enthousiasme mesuré chez les amoureux des Verts, tandis que cette année, et bien avant l’entame des joutes au Qatar, une certaine fébrilité a caractérisé les supporters de l’équipe nationale, toutes lettres et apostrophes confondues.
La sortie inattendue des Algériens dans la rue a été une surprise pour tout le monde, où les rues d’Oran, Alger, Constantine où… les Champs Elysées de Paris se faisaient l’écho au légendaire «One, two, three, viva l’Algérie !» Pour la prononciation, c’est autre chose …
Cela dénote l’esprit rassembleur algérien très perméable à tout ce qui touche à la fibre patriotique, et les matches contre l’Egypte et le Maroc, deux équipes, deux concurrents de toujours, pour des raisons différentes, ont sans doute ajouté plus de piment au menu offert aux spectateurs et téléspectateurs arabes et autres.
La qualification d’El Khadra, qui s’est produit en blanc, la propulse directement en demi-finale de la compétition arabe où l’attend de pied ferme un certain Qatar, une équipe très forte de… son influence dans les arcanes du football mondial. Là, les dribbles de Brahimi et les éclairs de génie de Belaïli risquent de ne pas faire le poids face à une adversité extra footballistique.
On n’en est pas encore là. Savourons pour le moment les circonstances de joie offertes par les A’, tout en pensant qu’au mois de janvier, nos sorties tintamarresques se feront, cette fois, pour les A qui remettront leur titre africain en jeu au Cameroun, et ce, en espérant un sacre arabe pour ouvrir l’appétit pour le Mondial 2022.