Synthèse par Sihem Bounabi
L’Organisations syndicale des retraités algériens (OSRA) se joint au mouvement du rejet des deux projets de lois relatif à d’exercice du droit syndical, à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève, en annonçant, dans un communiqué parvenue à la rédaction, son adhésion à la journée de protestations du 28 février prochain afin d’exprimer sa solidarité avec les travailleurs et les syndicalistes pour la défense des libertés syndicales et le droit à la grève.
OSRA, non encore agréé, voit dans ce projet de loi « une atteinte aux libertés syndicales les plus élémentaires et de l’exercice libre de l’activité syndicale ainsi qu’au droit de grève », souligne le communiqué où il est précisé que le syndicat des retraités « se sent concerné directement par ces projets et ne peut rester sans réaction devant ces atteintes aux acquis sur les libertés syndicales et se joint à la mobilisation syndicale générale prévue le 28 février prochain ».
Cette décision a été actée après « lecture du contenu des deux projets de loi relatif à l’exercice du droit syndical et le droit de grève, projets de loi qui probablement annuleront et remplaceront la loi 90-14 du 2 juin 1990 relative aux modalités d’exercice du droit syndical » selon la même source
Osra et les retraités considèrent qu’ils sont aussi directement ciblés et visés par les précisions faites dans certains articles qui sont en contradiction avec les lois de l’OIT ainsi qu’avec les articles de la Constitution de 2020.
Le syndicats des retraités rappelle qu’« il s’attendait à une plus grande ouverture d’esprit et un plus grand respect des droits humains notamment syndicaux, en particulier l’abrogation de l’article 02 de la loi 90-14, permettant aux retraités d’avoir le droit de créer leur propre syndicat comme c’est le cas pour l’union générale des travailleurs algériens (UGTA) et comme le permet la législation dans beaucoup de pays à travers le monde » Pourtant « ces nouvelles dispositions, contenues dans ces deux projets de loi, étaient censées obéir à un souci d’adaptation à la Constitution, aux différents traités internationaux paraphés ou signés par l’Algérie d’une part et d’autre part à consacrer de manière irréversible les droits humains et le respect des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) ratifiées par l’Algérie, notamment la convention n°87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical ainsi que la convention n° 89 sur le droit d’organisation et de négociation collective ». Au final, OSRA relance son appel au président de la République pour « l’application et le respect de la constitution par les différentes institutions de la République et appelle tous ses adhérents à défendre leur droit à la création de leur propre syndicat en se joignant à cette mobilisation par tous les moyens pacifiques qu’ils jugeront utiles et efficaces ». <