Depuis vendredi, l’Equipe nationale de football connaît ses adversaires de la Coupe d’Afrique des nations 2019 qui se tiendra en Egypte (21 juin – 19 juillet). Les Verts ont hérité d’un groupe « C » qui semble à leur portée. A l’exception du Sénégal, quart de finaliste de la précédente édition au Gabon et versé dans le « niveau 1 », le Kenya, qui compte le talentueux Victor Wanyama (Tottenham Hotspurs/Angleterre), et la Tanzanie restent des adversaires de second rang. En tout cas, le sélectionneur national, Djamel Belmadi, sait à quoi s’en tenir pour son premier véritable test.
Pour lui, les Sénégalais, qu’il devra se coltiner avec ses poulains, font partie des favoris : «Il est clair que la CAN sera, cette fois-ci, très difficile. Il y a plusieurs favoris pour remporter ce tournoi dont l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Nigeria et le Sénégal », avait estimé le driver des «Verts» avant même le tirage au sort. Après le verdict des sphères en PVC qui a mis les «Fennecs» face aux «Lions de la Téranga», le successeur de Rabah Madjer a campé sur son premier avis et affirmé que la troupe à Aliou Cissé devrait avoir les faveurs de pronostics dans le groupe «C». L’ancien entraîneur d’Al-Duhail (Qatar) juge que «si on analyse les équipes, le Sénégal n’est plus à présenter. Il fait partie des derniers mondialistes, qui travaille ensemble depuis un certain temps et qui affiche un niveau de performances élevé. Il faut dire ce qu’il en est. Et c’est un favori pour cette Coupe d’Afrique indiscutablement. Et par la force des choses, c’est le favori du groupe». Quant aux deux autres teams qui composent ce quartet, il indiquera que : «Ce sont deux équipes qui n’ont pas joué la Coupe d’Afrique depuis un certain temps, surtout la Tanzanie. Eux, ils ont bénéficié de cet élargissement de la CAN à 24 sélections. Mais s’ils sont là c’est qu’ils ont un certain mérite. Tous nos adversaires vont être bien étudiés. On va regarder tous leurs matches. Et aussi bien travailler et se préparer pour cette première confrontation face au Kenya. Maintenant place au travail !»
Pas de temps à perdre
Désormais, le vrai compte à rebours a commencé pour le staff des «Verts». Qui dit préparation dit forcément matchs amicaux. A ce sujet, le manager général de l’équipe nationale affirme «nous avons plusieurs propositions concernant le lieu du stage qui va précéder la CAN». Selon nos informations, le stage d’avant-CAN devrait se tenir au Qatar pour les similarités climatiques entre l’Egypte et l’émirat du Golfe. Aussi, Belmadi connaît bien le pays ayant exercé là bas depuis 2010. Plus que le lieu, il faudra aussi choisir les 23 éléments qui défendront l’Algérie lors de la messe continentale. En outre, il y a ce problème du milieu de terrain à régler. Surtout que Mehdi Abeid et Victor Lekhal sont blessés. Le premier est déclaré out pour 6 semaines et pourrait être trop court pour le rendez-vous biennal alors que le second est définitivement forfait pour le tournoi ayant contracté une grave blessure au genou. Il y a donc urgence même si Bentaleb reste une solution de rechange très probable.
De l’ambition et des interrogations
Par ailleurs, l’axe de la défense connaît lui aussi, une certaine inconstance dans le rendement. L’arrière-garde d’El-Khadra n’est pas sereine. A ce niveau et dans ce type d’épreuve, la dernière ligne fait la différence. Surtout face à des adversaires du calibre du Sénégal qui a les Sadio Mané et Diouf devant. Pour ce qui est de l’attaque, Ishak Belfodil, revenu en forme ces dernières semaines et qui était absent lors des rencontres de mars face à la Gambie et la Tunisie, a d’énormes chances d’être sollicité d’autant plus que Slimani ne joue plus avec Fenerbahçe (Turquie). En tout cas, Belmadi devrait dessiner la feuille de route définitive pour la préparation les jours à venir. Cela commencera par le choix des sparring-partners des matchs de préparation pour une compétition dans laquelle il veut aller le plus loin possible : «Je souhaite bonne chance à toutes les sélections qui vont participer à cette CAN, et j’espère que l’Algérie remportera ce trophée. D’ailleurs, nous travaillons très dur pour ça», a déclaré Belmadi. Entre le souhait et la réalité, il y a le travail et l’investissement. Et le chef de la barre technique de l’EN le sait pertinemment.