Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, a réagi aux récentes déclarations du président de la JS Kabylie, Chérif Mellal, à propos de la programmation de la Ligue de football. Le boss de la FAF s’est dit «autant surpris que choqué lorsque M. Mellal a qualifié les présidents de club de mafias», affirmant que c’est une «déclaration très grave et le président de la JSK est responsable de ses propos. Il devra donc en assumer les conséquences.» En décrypté, le chairman des Canaris sera sanctionné.
Kheireddine Zetchi, qui était l’invité de la rédaction, de la Chaîne III de la Radio nationale hier, précisera que les commissions de discipline de la ligue professionnelle et celle de l’éthique au niveau de la FAF vont « très certainement convoquer le président de la JSK pour s’expliquer sur ce qu’il a déclaré ». Cependant, M. Zetchi a été plus prudent en ajoutant qu’il faut d’abord connaitre les raisons qui ont poussé le président des Canaris à tenir ces propos. «On voudrait bien connaître les raisons qu’ils l’ont poussé à faire ce genre de propos », a-t-il affirmé dans ce même ordre d’idées. D’autre part, Zetchi a tenu à commenter la décision du boss kabyle de ne pas jouer le match contre l’USMA s’il est maintenu pour aujourd’hui en déclarant que « menacer de ne pas jouer est quelque chose qui peut être sanctionnée sur le plan disciplinaire ». Enfin, pour rester sur le même sujet, Zetchi a conclu en insistant sur le fait que la Ligue de football professionnelle (LFP) est chargée de l’organisation et de la programmation des rencontres des deux championnats professionnels. Pour lui, «les équipes sont tenues de respecter les calendriers qui sont tracés».
Corruption dans le football Dz, un non-fait
Concernant les enquêtes au sujet de la corruption dans le football algérien, publiées par la BBC et «France Football», le président de la FAF s’est contenté d’observer qu’« elles n’apportent absolument rien de plus que tout ce qui a été dit durant les vingt dernières années. Ces rapports n’apportent rien de nouveau qui nous permettent d’engager une enquête.» Par ailleurs et à propos de la prestation de l’arbitre international algérien, Abdi Charef lors du match de la Ligue des champions Al Ahly-ES Tunis (3-1), Zetchi réfute toute idée d’accusation de notre arbitre d’avoir touché de l’argent. « Pour nous, il reste un arbitre international de qualité. Un arbitre peut se tromper au niveau d’une action et commettre une faute d’appréciation », a-t-il jugé avant d’insister pour « rendre hommage à nos arbitres ».
Saâdane et équipe nationale
Questionné sur les propos de l’ex-DTN Rabah Saâdane, le président de la FAF se contente de dire que «Saâdane doit aller au bout de ses déclarations et dévoiler toute la vérité». Évoquant la sélection nationale, le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, a estimé que »nous avons hérité d’une équipe nationale qui était dans une situation très difficile et il fallait du temps pour mettre les choses sur les bons rails. Aujourd’hui, nous avons trouvé Djamel Belmadi qui semble être le profil le plus adéquat pour notre sélection afin qu’il la reconstruise et la mène vers le chemin des victoires et des consécrations ». Selon le patron de la FAF, Belmadi « a toutes les qualités » pour redresser la barre chez les « ‘Verts » après une longue période de turbulences.
Le débat sur les centres de formation recentré
Enfin, pour ce qui est des dernières déclarations du ministre de la jeunesse et des Sports à propos des centres de formation que s’apprête à construire la FAF, Zetchi a estimé que « la presse a complètement détourné les propos du Ministre. Je suis tout à fait d’accord avec lui lorsqu’il dit qu’il faut rationaliser et optimiser l’utilisation des centres et des structures qui existent à travers le territoire national. Le projet de construction des centres techniques fédéraux a reçu à l’unanimité l’accord de l’assemblée générale de la FAF ». « Le ministre Mohamed Hattab avec lequel j’ai une discussion peu après son installation à la tête de ce département, était d’accord avec moi sur le principe de revenir à la formation. M. Hattab n’a jamais été contre la construction de ces centres de formation » a conclu le président de la FAF.
