PAR NAZIM B.
Elu à la tête du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), à l’occasion du 6e congrès du parti tenu début juin, Atmane Mazouz animera samedi prochain sa première activité politique dans son nouveau costume, à l’occasion de laquelle il s’exprimera sur l’actualité nationale et présentera la composante de son secrétariat national.
Deux lignes directrices semblent a priori baliser le mandat de Mazouz, 52 ans, ancien député de Béjaïa à deux reprises et 3e président du RCD élu par les congressistes avec 374 voix contre 300 pour son concurrent Mourad Biatour.
Il s’agit, d’abord, de « garder le cap dans une conjoncture pleine de difficultés pour nombre de nos compatriotes et de terreur quotidienne », tel qu’il avait annoncé lors du même congrès et, ensuite, de « de rassembler la famille du RCD », l’autre objectif qu’il s’est assigné depuis qu’il s’est lancé dans la bataille à la succession de Mohcine Belabbas.
« Je vais rassembler les rangs du RCD, avant d’unir les forces démocratiques pour créer un rapport de force favorable à notre courant », a-t-il fait savoir dès son élection à la tête du parti dans ce qui traduit ses grandes ambitions à la fois au niveau interne et sur l’échiquier politique national.
Pour ce qui est de la vie interne du parti et de son fonctionnement, l’élu des congressistes semble s’inscrire dans une logique de continuité en privilégiant le débat dans les instances du parti qui cumule 33 ans d’existence, soit l’âge du multipartisme en Algérie.
« En tout état de cause, Atmane Mazouz a le vécu politique et partisan pour réussir dans sa mission », a affirmé un militant du même parti, lequel a émis le vœu de voir le nouveau président « s’entourer d’une équipe soudée et en mesure de réaliser les objectifs du parti et de répondre aux attentes des militants les plus sincères ».
La même voix n’évoque pas moins des « tiraillements internes » que le désormais nouveau président « doit arbitrer » dans les nouvelles structures du parti en mettant à profit l’absence d’échéances électorales, source de tension parmi les cadres et les dirigeants dans l’ensemble des formations politiques.