Pour faire face aux bourrasques, Djamel Belmadi, sélectionneur de l’Algérie, peut compter sur le soutien important des autorités algériennes. D’ailleurs, Abderrazak Sebgag, ministre de la Jeunesse et des Sports, a condamné les attaques et critiques acerbes à l’endroit du driver des « Fennecs » non sans confirmer que la Fédération algérienne de football (FAF) a, bel et bien, prolongé son contrat.

Par Mohamed Touileb
Il est évident que Belmadi traverse de sacrées turbulences depuis l’échec la CAN-2021 et la qualification ratée en Coupe du Monde 2022 au Qatar. On est loin de la quiétude et la certitude qui régnaient après le sacre retentissant à la CAN-2019 en Egypte.
Est visée, la versatilité de Derradji
Ils étaient nombreux à tresser des lauriers au coach des « Verts » qui a réussi à sublimer une sélection complètement à la dérive et aller chercher une couronne africaine des plus improbables. Le vent a tourné. Et les girouettes changent de positions selon la direction et parfois les injonctions. L’exemple est édifiant avec Hafid Derradji, journaliste à BeIN Sports, qui n’a pas hésité à charger Belmadi depuis quelques semaines. Pourtant, juste après la désillusion de mars face au Cameroun, il insistait pour que le technicien reste en place en dépit du fait d’avoir demandé au bureau fédéral de la FAF de démissionner.
Pour le commentateur, le chef de la barre technique de l’EN reste responsable des deux contre-performances. « Je n’ai fait que répondre à une question. J’ai donné mon point de vue sans toucher ni à l’intégrité des personnes, ni de l’équipe, ni de mon pays. On m’a demandé si Belmadi était responsable. Et j’ai répondu que Belmadi est en partie responsable. Il est inconcevable de dire qu’il ne l’est pas », lançait-il.

« Mauvais timing »
Il ajoutait que « lui est responsable, ainsi que les joueurs, l’arbitre Gassama, la situation de l’Algérie, et même les médias ont tous une part de responsabilité. Mais reste que la plus grande part de responsabilité, elle est technique qu’on le veuille ou pas. Si dire ça est une atteinte à Belmadi, je ne sais pas comment aborder le sujet. J’ai émis mon point de vue en disant qu’à sa place j’aurai démissionné. Ce qui est normal et dans l’ordre des choses. Surtout qu’il a enregistré deux grands échecs en deux mois ». A cette appréciation, Sebgag a estimé qu’elle a été faite au « mauvais timing ». Pour le patron du sport Dz, « il faut choisir le bon moment pour faire des commentaires. Je pense que ces déclarations sont tombées au mauvais moment et sont inappropriées ». Il ajoutera, néanmoins que « chacun est libre d’avoir une opinion, je ne vais pas dire aux gens ce qu’ils doivent faire ».

Contrat et confiance renouvelés
Par ailleurs, pour couper court aux rumeurs qui assurent que Belmadi n’a toujours pas prolongé, il notera que « la fédération est une association indépendante qui a le droit de choisir le coach pour l’équipe nationale. La fédération a renouvelé sa confiance au sélectionneur national ».
Comprenez donc que Ismaël Bennacer & cie seront toujours sous les ordres de l’ancien numéro 10 de la sélection. Et ce au moins jusqu’à la CAN-2023. La suite dépendra, comme nous le révélions en novembre dernier, du parcours lors de la compétition. Le bail de 4 ans éventuels sera automatiquement reconduit de 2 années dans le cas où l’Algérie jouera la demi-finale au minimum.