On croyait que sa superbe Coupe d’Afrique des nations 2019 en Egypte avec l’équipe nationale allait définitivement l’aider à basculer dans une nouvelle dimension. Il n’en fut rien. Youcef Belaïli n’a pas pu bâtir sur son tournoi très abouti qu’il a remporté avec les «Fennecs». Ayant opté pour Al-Ahli Djeddah (Arabie saoudite), il a fait un choix de carrière préjudiciable et il continue à en payer les conséquences. Désormais sans club, le numéro 8 de l’EN ratera le second stage de suite après celui d’octobre dernier. Ça commence à devenir alarmant.
Alors qu’il devait signer un contrat de trois années avec le Qatar SC contre un salaire de 3 millions de dollars annuels, Belaïli n’a toujours rien acté avec la formation de Doha. Pas la plus réjouissantes des nouvelles pour un talent qui n’a pas toujours su gérer sa carrière car souvent mal-conseillé et tourné vers l’aspect purement lucratif.
La manière avec laquelle son aventure saoudienne s’est terminée reflète la «légèreté» de certains footballeurs issus du cru. Djamel Benlamri, n’a pas quitté Al Shabab Riyad sans faire de vagues. D’ailleurs, il a été contraint de verser une indemnité (renoncement à des salaires en plus de verser 500.000 dollars) pour acheter son bon de sortie et rejoindre l’Olympique lyonnais.
À mille lieues
de l’Europe
Cependant, contrairement à son compatriote, Belaïli n’aura pas le Vieux-Continent comme destination. Du moins, pas si l’on se base sur les derniers rapports puisqu’il a choisi de rester dans les pays du Golfe. Il va juste changer de championnat passant de la SPL (Saoudian Professional League) à la Qatar Stars League (QSL).
Pourtant, avant la fin du mercato en Europe, il avait laissé entendre qu’il avait l’intention de rejoindre la Ligue 1 Uber Eats. «C’est très simple : j’ai envie de goûter au haut niveau et ma priorité va vers un retour en Europe. L’idée de revenir en Ligue 1 m’intéresse. C’est un Championnat que j’apprécie, je sais qu’il est de qualité. J’ai envie de prendre une revanche et de montrer mes qualités», avait-il déclaré pour France Football en septembre dernier.
Annoncé au Nîmes Olympique et au SCO Angers, il n’a finalement signé nulle part. Une sorte d’affront pour celui qui a dû se rabattre sur un championnat de «seconde niveau» pour essayer de sauver la première partie de saison.
Le conflit qataro-saoudien rédhibitoire
Selon des sources, si son transfert est complexe c’est parce que sa situation contractuelle avec Al-Ahli Djeddah est floue. Le concerné assure qu’il est libre et peut signer n’importe où alors que les dirigeants saoudiens martèlent que tout club désirant de s’attacher les services du natif d’Oran devra négocier pour sa libération. Problème, les relations entre le Qatar et l’Arabie saoudite sont rompues. Du coup, les deux parties ne peuvent pas négocier directement. Ce qui complexifie un peu plus la transaction. Tout cela ne peut que compromettre grandement une signature de l’Algérien pour l’actuel dernier de la QSL qui penserait même à renoncer aux services de l’ex pensionnaire du MC Oran, USM Alger et l’ES Tunis.
Au milieu de ces doutes, il y a une certitude : Belaïli ne sera pas retenu pour la double-confrontation face au Zimbabwe le 12 et 16 du mois en cours. Belmadi, sélectionneur national, est intransigeant quand il s’agit de mérite. Seule la forme du joueur peut lui garantir une place parmi les rangs des Champions d’Afrique. Belaïli est donc averti. n