A chaque fois, on espère qu’il en a terminé avec les soucis physiques. Mais Youcef Atal semble condamné à composer avec les innombrables blessures dans sa carrière de footballeur. Hier, lors de la réception de l’ESTAC Troyes dans le cadre de
la 10e journée de Ligue 1 Uber Eats, l’Algérien était titulaire avec l’OGC Nice. Toutefois, il a dû sortir dès la 42e minute après avoir bien débuté la partie. C’est la 2e fois en l’espace d’un mois que le latéral droit sort d’une manière prématurée.
Par Mohamed Touileb
En mai dernier, Atal assurait presque qu’il savait ce qui n’allait pas avec son corps. On pensait alors que ses « aller-retour » en infirmerie seraient moins fréquents. « Les gens ne savent pas que j’ai des fibres musculaires très fines, comme celle d’un sprinteur. Il y a de multiples explications à mes blessures. Je me suis arrêté et j’ai fait des analyses corporelles en Espagne (à Barcelone, chez le Dr. Ramon Cugat) », avait expliqué le Niçois.
Il était persuadé d’en avoir fini avec les blessures
Aussi, l’ancien sociétaire du Paradou AC se définissait comme « un joueur qui a besoin de répéter les sprints la semaine pour que le corps s’habitue. » Après avoir passé son corps au peigne fin, il semblait savoir ce qu’il avait à faire pour que ses jambes suivent sa tête. « Avant, je ne faisais pas ça. On me disait de me reposer pour que je garde du jus pour les matchs. J’avais confiance. Maintenant, j’ai les explications. Je dois faire le contraire. Dans ma tête c’est clair désormais, je sais ce que je dois faire pour prévenir un maximum de blessures. J’ai un préparateur physique personnel, le club est au courant. Tout le monde travaille main dans la main », notait-il.
Malheureusement, les choses ne se passent pas comme prévu. Les pépins physiques ne sont pas moins récurrents. Pour preuve : l’Aiglon n’a pu disputer que 42 minutes pour la réception des Troyens hier. Atal a contracté sa 14e blessure depuis qu’il a signé au « Gym » en 2018. Au total, il était forfait pour 64 rencontres. Ça fait un sacré paquet de matchs.
Une spirale infernale
La fragilité de l’enfant de Boghni est avérée. Et elle n’est pas faite pour lui permettre de passer de nouveaux caps en carrière. Les anciens examens du corps avaient révélé « un décalage au niveau du dos, au niveau de l’abdomen, des muscles qui n’étaient pas assez costauds depuis ma blessure au genou. Quand tu fais une vingtaine de sprints par match à 33 km/h, ça pète forcément. J’avais plein de déséquilibres. Je suis reparti de zéro ».
La spirale semble la même pour l’international algérien de 26 ans. Pourtant, il donnait l’impression de revenir en forme. Surtout quand on voit ses récentes performances contre le Paris Saint-Germain et en Ligue Europa Conférence UEFA. Sans oublier sa partie avec l’équipe nationale contre le Nigéria le 27 septembre dernier. Une cape qu’il a marquée par une superbe réalisation d’une frappe lointaine. Malheureusement, l’organisme d’Atal reste récalcitrant. Aux soucis physiques risque de venir s’ajouter le paramètre psychologique avec la crainte permanente de devoir quitter le terrain. Un calvaire pour un footballeur. n