Le premier responsable de Sonelgaz a affirmé que sa compagnie tenait compte des effets de la crise sanitaire sur ses clients et qu’elle s’engage à ne pas exiger la totalité de la somme impayée, et a autorisé le paiement par échéancier ou tranches.
Par Khaled Remouche
Les factures d’électricité non payées par les ménages, les entreprises et les administrations de l’Etat se sont accumulées, une conséquence directe de la crise sanitaire, où faute de revenus suffisants ou de crise de trésorerie, les consommateurs ont dû renoncer à payer leurs dettes vis-à-vis de Sonelgaz.
Le PDG de la compagnie nationale d’électricité, Chaher Boulakhras, en réponse à une question de la presse lors du regroupement annuel des cadres de Sonelgaz, hier à Alger, a indiqué que les créances non recouvrées de Sonelgaz sont actuellement de 178 milliards de dinars, soit 17 800 milliards de centimes. Elles avaient connu un pic de 200 milliards de dinars avant de connaître une tendance à la baisse jusqu’à 180 milliards de dinars, en 2021, puis, actuellement, à 178 milliards de dinars. Elles étaient seulement de 60 milliards de dinars avant la crise sanitaire. Le premier responsable de Sonelgaz a tenu à rassurer ses clients en affirmant que la compagnie nationale d’électricité tenait compte des effets de la crise sanitaire sur les revenus des consommateur et qu’elle s’engageait à ne pas exiger le paiement de la totalité de la dette mais d’autoriser un échéancier ou par tranches permettant ainsi de soulager les ménages, les entreprises en difficultés financières et les collectivités locales. Chaher Boulakhras a reconnu que le remboursement de ces dettes par les clients prendra du temps et que la situation financière de certaines entreprises, lourdement endettées, reste difficile. Néanmoins, grâce au soutien de l’Etat, l’accompagnement des banques, Sonelgaz a pu se développer en 2020 et 2021. «Nous avons pu faire avancer nos programmes d’investissement et nous n’avons pas eu de sérieux problèmes. Pour preuve, nous avons même préfinancé les agriculteurs et les industriels dans les opérations de raccordement au gaz et à l’électricité des périmètres agricoles et des usines en voie de mise en service dans le cadre du programme présidentiel de prise en charge des zones d’ombre.»
Zones d’ombre : «70% de taux d’avancement
Le PDG de Sonelgaz, au cours de son allocution d’ouverture lors de la rencontre avec ses cadres, a indiqué que le taux d’avancement des projets de raccordement au gaz et à l’électricité des périmètres agricoles et des terrains industriels dans le cadre du programme présidentiel de développement des zones d’ombre a atteint 70%. Il pourrait être achevé dans un an, si tout se passe bien, en particulier du côté facilitations et autorisations des collectivités locales. Au cours de la présentation des réalisations de Sonelgaz en 2020-2021, sur un total de 3 858 projets de raccordements au gaz et en électricité réalisés dans le cadre du programme de développement des zones d’ombre, figurent 2 026 projets en électricité et 1 832 en gaz. Sonelgaz, dans le cadre de ce programme gouvernemental, a raccordé 221 000 logements dont 41 000 en électricité et 180 000 en gaz. Le PDG de Sonelgaz a indiqué qu’une convention avec l’Anade (ex-Ansej) sera bientôt signée. Sonelgaz vise à attribuer 20% de ses marchés aux jeunes entreprises. A signaler que la compagnie nationale d’électricité compte lancer prochainement un sondage pour recueillir les attentes des clients, leur perception sur les services de la compagnie. Elle tiendra compte de ses attentes dans ses plans d’actions. Elle lancera, également, avant la fin de l’année, une campagne de sensibilisation sur le monoxyde de carbone qui tue en vue d’éviter de nouveaux accidents domestiques dus à l’utilisation du chauffage à gaz ainsi qu’une autre campagne de sensibilisation sur la rationalisation de l’utilisation du gaz et de l’électricité.