Après avoir consacré la journée du vendredi à l’adoption des résolutions politique et sociale et celle des nouveaux statuts, le 6e congrès national du Front des forces socialistes (FFS) a élu dans l’après-midi d’hier les membres du Conseil national.

PAR NAZIM BRAHIMI
Ce conseil national tiendra au plus tard dans un délai d’un mois sa première session pour élire un premier secrétaire national du parti, une prérogative de désignation qu’assurait jusque-là l’Instance présidentielle.
La direction nationale du FFS est désormais composée, selon l’article 44 de ses nouveaux statuts, du Premier secrétaire national, du secrétariat de ce dernier et d’un Comité collégial d’éthique (CCE). Ce nouvel organe est composé de 7 personnes, qui seront également élus par les membres du Conseil national.
Cet aménagement statutaire marque ainsi la fin de l’Instance présidentielle comme premier organe de décision dans l’architecture du parti en vigueur depuis 10 ans.
Il s’agit en effet d’un aménagement de l’organigramme du FFS dont la vie organique a peiné depuis une décennie à vivre dans la sérénité et la cohésion.
La direction nationale du FFS est ainsi composée, selon l’article 44 de ses nouveaux statuts, du Premier secrétaire national, du secrétariat de ce dernier et d’un Comité collégial d’éthique (CCE)
C’est le changement principal apporté dans les statuts du FFS pour marquer l’abandon de l’option de l’Instance présidentielle mise en place depuis le retrait en 2012 de feu Hocine Ait Ahmed des affaires du parti.
Selon un congressiste, l’atelier de révision des statuts a proposé un comité de contrôle composé de 13 personnes, mais cette proposition a été changée par les congressistes.
Les travaux de ce congrès ont débuté jeudi avec la présence de quelques invités parmi les organisations syndicales et du mouvement associatif ainsi que de Jugurtha Aït Ahmed, fils du fondateur et ancien président du parti, feu Hocine Ait Ahmed.
Dans son allocution à l’ouverture du congrès, Hakim Belahcel, membre de l’Instance présidentielle sortante, a élevé la tenue de ce congrès au rang de «défi».
«Aujourd’hui, au terme de ces travaux, le FFS s’engage dans une nouvelle étape et une nouvelle dynamique qui lui permettront de renforcer notre combat démocratique pour l’avènement de la Deuxième République», a-t-il déclaré soulignant que «l’instance présidentielle du parti élue à l’occasion du dernier congrès national extraordinaire organisé en Juillet 2020, quant à elle, s’est investie avec conviction et détermination, pour corriger les dysfonctionnements, redonner confiance à nos militants et unifier nos rangs».
Le responsable est revenu sur certaines étapes et échéances politiques dont les positions du FFS ont suscité des critiques et reproches.
«Nous avons réussi tous ensemble, à travers notre discours franc et responsable à affirmer notre autonomie par rapport à la feuille de route du pouvoir, et aux stratégies extrémistes. C’est à la lumière de ce sentiment profond d’appartenir à un parti politique responsable et patriote, que nous avons imprimé nos décisions politiques, notamment en faveur du dialogue national, mais aussi en optant pour la participation aux dernières élections locales», a-t-il affirmé.
Pour sa part, Youcef Aouchiche, premier secrétaire du parti, ce 6e congrès constitue «une opportunité pour se pencher sur la situation du parti, identifier ses lacunes et ses dysfonctionnements et tourner définitivement la page de la crise».
Le même responsable a ajouté, à l’ouverture des travaux, que le congrès constituera également un point de départ pour traduire le legs historique du parti et son capital politique en tant que «projet national inclusif et une plateforme pour parachever son édification et en faire une institution politique efficace sur la scène nationale, sous le slogan : un pacte historique afin de parachever le projet national».
Estimant que les travaux de ce congrès représentent «une étape décisive dans l’histoire du parti», M. Aouchiche a affirmé que «notre mission aujourd’hui consiste, plus que jamais, à préserver une Algérie libre, souveraine et prospère pour toujours». n