C’était l’un des chantiers de Djamel Belmadi à son arrivée sur le banc de l’équipe nationale. La défense avait besoin de sérieux réglages. Notamment dans l’axe. Un élément de l’actuelle charnière centrale, Mandi en l’occurrence, était déjà là tandis que l’autre, c’est au nouveau sélectionneur qu’il doit sa présence. Une arrivée inattendue qui a fait des incrédules. On parle de Djamel Belamri qui nous aura épaté et surpris mettant dans sa poche toute l’Algérie. C’était le 26 mars dernier au sortir de la joute amicale Algérie – Tunisie que les « Fennecs » ont gagnée (1/0). Belmadi donnait les premières indications sur ses plans pour la Coupe d’Afrique des nations : « Je suis aussi très satisfait du rendement du compartiment défensif. J’estime que Belamri et Mandi ont été solides derrière. Cela ne peut que nous donner plus d’assurance.
Personnellement, je dirai que la rencontre de ce soir nous a permis de nous faire une idée sur la forme des joueurs et je peux dire que nous sommes dans la bonne voie », avait lâché le premier responsable de la barre technique de l’EN. Quelques mois après, avec du recul, on peut
se rendre compte qu’il avait
déjà trouvé les deux qui font la paire.
Invaincu
en sélection
Et le choix est payant quand on voit le rendement du compartiment défensif depuis le début de la compétition. En six rencontres, l’arrière-garde n’aura craqué qu’en deux occasions. Une dans le jeu et une autre sur penalty. La statistique vaut le détour. Surtout quand on revisionne la réalisation de la Côte d’Ivoire en quart de finale. On se rend compte que Kodjia n’a trompé M’Bolhi qu’après s’être débarrassé de Belmari, l’ultime garde du corps. A voir jouer le sociétaire d’Al-Shabab Riyad (Arabie saoudite), on ressent de la détermination et de la hargne qui se dégagent à chaque intervention et ballon qu’il dispute. Contre le Nigeria dimanche, il a, une nouvelle fois, mis tout le monde d’accord. Celui qui a honoré sa première sélection avec l’EN le 18 novembre dernier à Lomé pour un succès 4 buts à 1 chez les Togolais a remporté 7 de ses 8 duels.
Il a aussi reçu 5 tacles (beaucoup pour un défenseur). Ce qui prouve qu’il a souvent joué haut et avancé pour tenter de faire des décalages balle au pied et bien relancer.
Pendant longtemps, Mandi avait été accablé et critiqué. Pas depuis que Belamri est venu l’épauler. Ce dernier l’a aidé à se sublimer. Il lui a permis de jouer avec une certaine sérénité, car il n’hésite pas à aller au charbon quand il est sollicité. A 29 ans, le taulier passé par le
NA Hussein-Dey où il a été formé puis la JS Kabylie et l’ES Sétif est en train de livrer une CAN fantastique. En espérant qu’il maintienne cette dynamique pour la finale prévue vendredi et les retrouvailles avec le Sénégal.
Quand on sait que les Verts n’ont jamais perdu en sa présence (7 victoires et 2 nuls), ça ne peut nous procurer que l’assurance.
M. T.