Avant d’entamer la Coupe du monde des clubs FIFA 2022, le Real Madrid ne semblait pas serein. Malgré cela, il n’a pas perdu son objectif de vue. Le club de la capitale espagnole a remporté le tournoi en battant, sans avoir à forcer son talent, Al-Hilal Saudi (5-3), vainqueur de la Ligue des Champions asiatique, en finale de l’épreuve abritée par le Maroc (1er-11 février).

Par Mohamed Touileb
Toujours plus insatiable quand il est lancé dans une conquête, le Real a confirmé son statut de meilleur club au monde en remportant le « Mundialito » pour la cinquième fois (en 6 participations) de son histoire (2014, 2016, 2017, 2018 et 2022).
Le mur du 100
Et pourtant, cette campagne marocaine a été menée alors que la « Casa Blanca » semblait être en proie à une crise de résultats. D’ailleurs, avant de s’envoler vers le pays de Mohamed VI, les Madrilènes essuyaient un revers contre le RCD Majorque à l’extérieur en Liga. L’entraîneur Carlo Ancelotti n’a pas, pour autant, cédé à la panique.
« Cette défaite concerne la Liga, maintenant nous avons le regard tourné vers le Mondial des clubs. On va y aller avec beaucoup d’enthousiasme, avec des difficultés aussi, mais on va tâcher de les gérer de la meilleure des manières », avait assuré le technicien italien. Et ce n’était pas que des paroles en l’air puisque lui et ses poulains ont réussi à rentrer en Espagne avec le trophée. Le 100e dans l’histoire du club. Tout simplement stratosphérique.

Avec Benzema, c’est plus facile
Il faut noter que ce revers en Liga était venu confirmer les difficultés que traversent le club 14 fois détenteur de la Ligue des champions UEFA. Mais ces trois points perdus étaient en l’absence de Karim Benzema qui n’est autre que le véritable « impact player » des « Merengue ». S’il avait manqué la demi-finale contre Al-Ahly SC (succès 4 buts à 1), le Ballon d’or 2022 a retrouvé le 11 pour une heure de jeu à l’occasion de la finale alors qu’il était incertain et n’avait rejoint la délégation que la veille de ce rendez-vous important.
L’international français, désormais à la retraite en sélection, était derrière l’ouverture du score de Vinicius (13e) avant de voir Valverde faire le break cinq minutes plus tard. Mais Al-Hilal est parvenu à réduire la marque (26’). Le doute était là pour les Espagnols. Mais Benzema surgissait après la pause (54’) pour refaire le break et mettre les siens à l’abri de l’égalisation. Valverde, encore une fois (58’) puis Vinicius, qui a signé son doublé (69’) ont creusé l’écart alors que Vietto (63’ et 79’) avait amorti l’addition pour les Saoudiens.
Avant qu’il soit remplacé, KB9 avait fait la différence dans le jeu et un secteur offensif nettement plus serein quand il est sur le terrain. En revanche, il reste toujours cette perméabilité défensive (4 buts concédés en 2 rencontres) et les errements dans le secteur qui inquiètent. On peut expliquer cela par la fatigue et les 18 matchs que la « Maison blanche » a disputés en 9 semaines.
En tout cas, cette nouvelle consécration pourrait (re)galvaniser les troupes au moment où de nouveaux sacrés défis se profilent. Il y a notamment le retard de 8 points à refaire sur le Barça en Liga, le choc en 1/8 de finale contre Liverpool en Ligue des champions UEFA, sans oublier la demi-finale de la Copa Del Rey contre les Catalans. En gros, il n’y aura pas de repos pour Ancelotti et ses guerriers. n