Synthèse Salim Benour
Les forêts de Tunisie, du Maroc, d’Algérie, de Sardaigne et de Sicile, du littoral marseillais en France, de Chypre, d’Albanie et de Macédoine sont en feu et tout l’espace méditerranéen brûle. Les sinistres les plus spectaculaires sont enregistrés en Grèce où plus de 150 foyers se sont déclarés au bout d’une semaine de températures extrêmes. Sur l’île d’Eubée, à 200 km d’Athènes, les soldats du feu continuaient hier mardi une bataille désespérée pour empêcher un violent incendie d’atteindre la ville d’Istiaia qui abrite des milliers d’habitants. Ils ont lutté sur plusieurs fronts toute la nuit pour contenir les flammes qui embrasent depuis huit jours cette immense île montagneuse et arborée où des milliers d’hectares ont été détruits, des centaines d’habitations disparues et plus de 2.700 personnes évacuées par la mer. La Grèce, qui traverse depuis deux semaines une vague d’incendies violents, favorisés par la sécheresse et des températures caniculaires, qui ont fait deux morts et des dizaines de blessés hospitalisés, voit ses premiers migrants déplacés en raison de catastrophes écologiques. La Turquie, elle aussi, traverse depuis près de deux semaines une vague d’incendies violents, qui ont fait des morts et des dizaines de blessés hospitalisés. Dans la région turque de Mugla, deux ouvriers forestiers ont été blessés par la chute d’un arbre en feu à Mentese et transportés à l’hôpital, a rapporté lundi la télévision d’Etat TRT.
En Tunisie, le risque d’incendies demeure très sérieux avec des records de température hier mardi en milieu de journée dans le nord, le centre-est et dans le sud du pays, atteignant les 48,5 °C. Mais, selon une étude publiée récemment en France par le CNRS et l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE) sur le changement climatique, c’est tout le bassin méditerranéen qui est vulnérable face aux conséquences du réchauffement climatique. Un risque accru par la pollution de l’air et d’autres facteurs notamment humains qui menacent les écosystèmes de la zone, alors que d’autres régions du monde, qui n’étaient pas répertoriées comme sensibles il y a quelques décennies seulement, sont impactées. n