Par Nadir Kadi
Programme lancé en un temps record par le groupe Sonelgaz, suite aux consignes de la Présidence, définies lors du Conseil des ministres du 24 janvier dernier ; l’installation de détecteurs de monoxyde de carbone est en cours et devrait se poursuivre en priorisant « les wilayas des Hauts-Plateaux » en tant que « régions les plus froides du pays » où l’utilisation des moyens de chauffage est le plus important et le plus indispensable.
En effet, questionné hier par Radio Sétif, le porte-parole du groupe Sonelgaz, Khalil Hedna, a fait savoir que l’entreprise nationale a initié le programme de l’installation du premier détecteur « la semaine dernière au niveau de Bou Saâda (…), qui fait partie des villes ayant enregistré de nombreux drames ». « Une famille de neuf personnes en a été victime pas plus tard que la semaine dernière ».
En ce sens, il est rappelé que l’opération vise à terme à mettre fin, ou du moins à réduire fortement le nombre de drames causés par les intoxications au monoxyde de carbone. Une urgence, explique en substance le responsable, en ajoutant que la Sonelgaz a mis en oeuvre le programme dans les meilleurs délais : « En moins de trois semaines (…) Lors de la première semaine, nous avons étudié la question, puis lancé un appel d’offres national. La semaine dernière, nous avons étudié les mécanismes d’application de cette décision (…) Le plus difficile n’est pas l’acquisition des détecteurs, mais leur installation sur le terrain. »
Quant aux considérations plus techniques, Khalil Hedna explique que pas moins de 22 millions d’appareils devront être acquis afin de mener à bien l’opération, sachant qu’au moins 2 détecteurs devront être installés dans chaque foyer : « Sonelgaz a près de 11 millions de clients (…) En installant un détecteur pour chaque client, le nombre de détecteurs devrait être de 22 millions. Nous avons lancé une première acquisition de 500 000 détecteurs, puis d’autres commandes seront lancées pour 5 millions et encore 6 autres millions (…) La première commande est livrée ».
En ce sens, il est aussi annoncé qu’en plus de ces achats de détecteurs de « fabrication nationale », suite à un appel d’offres national, le groupe Sonelgaz ambitionne également de développer et de fabriquer ses propres équipements.
Une usine pour la fabrication de détecteurs
« Nous envisageons d’ouvrir une usine pour la fabrication de détecteurs, en collaboration avec des compétences universitaires (…) La Sonelgaz souhaite ne pas compter uniquement sur des entreprises locales ou étrangères ». Quant à l’installation en elle-même, le responsable souligne qu’elle est en cours et que seuls des agents de la Sonelgaz en sont chargés. Ils « se déplaceront au niveau des clients (…) et les détecteurs sont gratuits ».
La pose des nouveaux appareils de détection sera également accompagnée de vérifications de l’installation intérieure, « plusieurs accidents et explosions de gaz sont le résultat de fuites à l’intérieur des maisons ».
Sur un autre plan, l’intervenant a affirmé que Sonelgaz installera prochainement pour la première fois en Algérie des bornes de recharge pour véhicules électriques. Leur nombre oscillera entre 200 et 300 bornes de recharge sur l’autoroute puis sur les grands axes routiers du pays, a-t-il ajouté.
Il a précisé que les bornes de recharge seront installées conformément aux normes internationales et internationales, et ce, pour permettre aux véhicules de parcourir une distance allant jusqu’à 300 km.