Accompagné des autorités civiles et militaires, le wali de Sétif, Mohamed Belkateb, a procédé jeudi au lancement officiel de la campagne moissons-battages au titre de l’année 2019 au niveau de l’institut Technique des Grandes Cultures de Sétif. A cette occasion, le wali a eu droit à un exposé présenté par les responsables de la Direction des services agricoles (DSA).
Selon leurs dires, toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer la réussite de cette opération. Ainsi, pas moins de 700 moissonneuses-batteuses sont prêtes pour cette campagne. Selon les responsables de la DSA, la récolte prévisionnelle attendue pour cette année est estimée à 3,6 millions quintaux de céréales toutes variétés confondues. Par ailleurs, la superficie emblavée pour cette année est de plus de 198 000 hectares. De leur côté, les agriculteurs n’ont pas manqué de soulever plusieurs problèmes liés à cette opération. En effet, ces derniers trouvent de moult difficultés pour déposer leur récole au niveau des silos de la coopérative des céréales et légumes Secs (CCLS). « C’est un véritable parcours du combattant. Cela fait des années que nous souffrons de ce problème. Nous avons seulement les silos de Ras El-Ma qui accueille les agriculteurs. Les autres silos de Sétif et El-Eulma se trouvent au centre-ville. L’accès à ces derniers est difficile, voire impossible à cause des bouchons monstres qui caractérisent ces deux villes durant cette période » nous dira Zouai Abdelmalek, secrétaire général de l’association des producteurs de céréales et de semences de la wilaya de Sétif (Prodec). Et d’ajouter : « A cause des longues chaînes, les camions passent parfois plus de deux jours pour faire la livraison. Les frais de location de ces camions ne cessent d’augmenter au fil du temps. Aussi, la capacité de stockage de la CCLS est très limitée. Les derniers agriculteurs sont souvent orientés vers les autres structures de stockage dans d’autres wilayas ». Les agriculteurs n’ont pas manqué de proposer des solutions à ce problème qui revient chaque année. « Nous demandons aux autorités de nous accorder des autorisations pour pouvoir stocker nos production », renchérit un autre. Selon des informations en notre possession, les structures de la CCLS peuvent recevoir une production de 1,6 million de quintaux. Par ailleurs, les agriculteurs ont évoqué aussi l’épineux problème des pertes des grains sur champ. Selon leurs dires, la perte des grains sur champs est estimée à 30%. « Nos machines sont devenues avec le temps obsolètes. Lors de cette opération, on perd une grande quantité. Aussi, le choix de la meilleure période de récolte joue un rôle très important pour éviter la perte de grain. Il faut éviter la période de vent et d’humidité » conclut notre interlocuteur. n