Par Feriel Nourine
Les déclarations de l’ambassadeur d’Allemagne en Algérie sur les potentialités énergétiques n’ont rien d’un scoop. Elles sont connues et avérées, donnant des idées à de grandes puissances industrielles sur le renforcement de leur partenariat dans ce secteur avec notre pays.
Même si la fiabilité de l’Algérie ne souffre d’aucune équivoque sur le marché des énergies conventionnelles, et mise en avant par le représentant de la diplomatie allemande à Alger, ce dernier fait de sa rencontre avec les médias une opportunité pour étaler les ambitions de son pays à développer l’hydrogène vert, en comptant sur un territoire algérien qui regorge également de potentialités en matière d’énergies renouvelables.
Ces ambitions avaient d’ailleurs été manifestées quasi début février dernier, à travers une étude réalisée par la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ). Laquelle insiste sur les capacités gigantesques de l’Algérie en hydrogène vert, sans manquer d’appeler, voire conseiller, aux ministères de l’Energie, de la Transition énergétique et des Energies renouvelables d’y investir aussi bien pour assurer les besoins nationaux à plusieurs secteurs énergivores que pour exporter cette énergie vers d’autres pays.
Etant à la pointe de la technologie dans le domaine des énergies renouvelables, l’Allemagne sait qu’elle a beaucoup à gagner en mettant l’expérience et l’expertise de ses entreprises au profit de ce gigantesque potentiel d’hydrogène vert dont peut se prévaloir l’Algérie. Au-delà des dividendes financiers qui pourraient résulter d’un partenariat dans l’exploitation, la production et la commercialisation de l’hydrogène vert, c’est peut-être surtout en termes d’alternative énergétique pour l’Allemagne et de ses voisins européens que pourrait être présenté ce type de projet en cette période où ils sont en train de constater combien ils étaient encore dépendants du gaz et du pétrole. Dans le cas de l’Algérie, l’étude réalisée par la société GIZ pourrait peut-être servir une transition énergétique qui tarde à réellement démarrer.