Le Salon international du livre de Québec (SILQ) a ouvert ses portes, mercredi dernier, au Centre des congrès de Québec avec comme invitée d’honneur l’Algérie et la littérature algérienne. Le rendez-vous littéraire, qui réunit chaque année près de soixante-dix mille visiteurs et se poursuit jusqu’au 14 avril prochain, est placé, cette année, sous la présidence d’honneur de l’écrivain et romancier algérien Yasmina Khadra.
L’édition 2019 du Salon, également célèbre dans le monde pour l’importance qu’il accorde à la bande dessinée, met ainsi à l’honneur et pour la première fois de son histoire la littérature et les écrivains algériens, dont notamment Nacera Belloula, Ameziane Ferhani, Abdelwahab Aissaoui ou encore Lynda Koudache et Dib El Yazid. Le chef de Cabinet au ministère de la Culture, Ali Redjel, a fait savoir, lors d’une allocution prononcée à l’ouverture de la manifestation devant la ministre de la Culture et de la Communication du gouvernement de la province de Québec Madame Nathalie Roy, ainsi que du PDG du Salon, M. Philippe Sauvageau, que cette « forte » participation algérienne reflétait également les liens grandissant entre la province canadienne et l’Algérie, en tenant pour preuve l’importante communauté algérienne présente au Québec. «Une communauté qui a réussi son intégration dans la société canadienne et contribue, grâce à ses compétences et talents, à l’essor et au développement du pays d’accueil », expliquera-t-il.
Le représentant de la délégation algérienne, le chef de Cabinet au ministère de la Culture, qui précise s’exprimer «au nom de la ministre algérienne de la Culture», a par ailleurs fait un état des lieux de la situation du livre en Algérie, expliquant notamment que «depuis 1997, l’Etat octroie des subventions par le biais du Fonds national pour la promotion et le développement des arts et lettres». Ces subventions permettent le financement des projets éditoriaux soumis par les auteurs eux-mêmes ou par des éditeurs, notamment parmi les jeunes talents » ou encore que l’Etat avait «créé un environnent» ayant permis en 2017 l’organisation de «53 foires et salons du livre locaux ». Le Salon international du livre d’Alger (Sila) restant néanmoins pour le représentant du ministère, «l’évènement phare des rendez-vous culturels en Algérie».
La participation algérienne au Salon québécois est également marquée par la présence de maisons d’édition algériennes, publiques et privées, dont notamment l’Entreprise nationale des arts graphiques (Enag) , El Hikma, El Houda et Sedia. Le rendez-vous, qui devra permettre aux 1 200 auteurs venus de divers horizons de participer à des tables rondes ainsi que des ventes-dédicaces devrait également être l’occasion de débat sur le travail d’édition. La délégation algérienne comptant à ce titre la présence de plusieurs responsables du secteur, dont les présidents du Syndicat national des éditeurs du livre (Snel) Ahmed Madi et de l’ Organisation nationale des éditeurs du livre (Onal) Mustapha Debih.
Les responsables présents au stand algérien aux côtés des éditions privées et publiques présenteront les publications subventionnées par le ministère de la Culture. n