L’aide humanitaire algérienne destinée à la Libye a été remise, hier, samedi aux autorités  reconnues de ce pays au niveau du poste frontalier de Tin Alkoum  en présence des autorités civiles et militaires de la  wilaya de Djanet ainsi que celle du président du conseil social des tribus touaregs libyennes, Hocine Al Kouni. Plus de 100 tonnes de denrées alimentaires, médicaments, vêtements, tentes, groupes électrogènes et autres nécessaires ont été remis aux concernés  à l’issue d’une opération organisée en coordination avec le Croissant-Rouge algérien (CRA). Pour le chef de la diplomatie  Sabri Boukadoum, « les liens de fraternité et les relations de bon voisinage existant entre l’Algérie et la Libye nous imposent d’être aux côtés de ce peuple frère dans la conjoncture difficile qu’il traverse ».
« Cette cargaison n’est pas uniquement un symbole de la fraternité que voue le peuple algérien à son frère libyen, mais également l’expression de  l’engagement de l’Etat algérien et de sa solidarité avec le peuple libyen », avait ajouté le ministre soulignant l’impératif de « parvenir à un consensus entre toute la composante du peuple libyen, loin de toute ingérence étrangère, quelle qu’elle soit ».  Ses déclarations interviennent dans un contexte d’inquiétude  relatif à l’aggravation de la crise libyenne, notamment après l’annonce par la Turquie de répondre favorablement à l’appel d’une aide militaire par le gouvernement d’union nationale (GNA)  à Tripoli. L’annonce turque a suscité la reprobation générale dont celles de pays arabes considérés comme favorables au gouvernement rival de Benghazi et au maréchal Haftar.  Hier, en effet, les parlements saoudien, bahreïni égyptien et émirati ont conjointement exprimé vendredi leur rejet de l’intention d’‘intervention turque en Libye.