Depuis jeudi, l’ère Charaf-Eddine Amara est officiellement terminée. Les bilans moral et financier, ainsi que la démission de ce dernier ont été adoptés et actés malgré des tensions et contestations en interne. Désormais, il faudra le remplacer. A l’exception d’Amar Bahloul, qui a émis son intention de briguer la présidence, les noms des candidats ne sont pas en nombre. Beaucoup préfèrent laisser la voie ouverte à un retour de Mohamed Raouraoua. Néanmoins, comme nous l’avions révélé, ce dernier n’envisage pas de retourner à Dely Brahim. Selon nos informations, c’est Djahid Zefizef, actuel manager de l’équipe nationale, qui aurait la bénédiction et l’unanimité pour présider l’instance.
Par Mohamed Touileb
La FAF, via sa commission électorale, a défini les critères pour pouvoir prétendre à la présidence de la structure footballistique. Et Zefizef y répond parfaitement. Ce dernier, qui aurait même été « adoubé » par Mohamed Raouraoua, devrait être le prochain patron de la FAF.
Personnage de consensus
Zefizef n’a pas vraiment de détracteurs. C’est même un personnage « consensuel » qui a pu travailler avec les 3 derniers décideurs principaux à Dely Brahim, à savoir Raouraoua, Zetchi et Amara. Quand il n’était pas membre du BF, il s’est converti en manager général de l’équipe nationale. Et c’est ce qui donne de l’épaisseur à sa candidature.
Un autre point en sa faveur : sa relation avec Belmadi qui avait approuvé sa venue aux affaires managériales de la sélection pour remplacer Amine Labdi.
« Quand le président me dit que Labdi a été limogé, on a décidé de faire appel à Mr. Zefzaf. J’ai pu ressentir chez lui un gros professionnalisme et de l’expérience… Avec Mr Zefizef. On a directement très bien avancé. J’ai pu ressentir chez lui une très grande expérience et un très grand professionnalisme », avait estimé le driver de l’EN.
Toutefois, ayant connu certaines tensions avec Amara, Belmadi est certainement soulagé de voir le PDG de Madar Holding céder les rênes un peu plus d’un an après son arrivée. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que lorsque Zetchi, avec lequel il s’entendait parfaitement, a été poussé vers la sortie, le driver des « Fennecs » était directement impliqué dans le processus de réélection, car les décideurs craignaient de le voir tout plaquer et s’en aller.
Le verdict connu le 7 juillet
Ainsi, le chef de la barre technique des « Fennecs » a même été reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Cependant, pour cette fois, Belmadi a tenu à noter que « concernant le futur président, je n’ai pas à donner mon avis, car ce n’est pas mon travail, en plus je ne connais pas le paysage footballistique des dirigeants en Algérie. Ils doivent y avoir des gens clairs qui se présentent aux élections, avec au préalable, leur programme ». Il ajoute savoir « où est ma (sa) place. Je suis concentré sur mon travail, je n’interfère pas dans les prérogatives des autres, comme je n’aime pas qu’on interfère dans mes prérogatives. Je n’ai rien à avoir les prochaines élections et je n’ai pas à me mêler de tout ça ». En tout cas, le 07 juillet prochain, on saura qui gèrera la balle ronde Dz. D’ici là, les spéculations iront bon train avec des trouble-fêtes et certains lièvres qui s’inviteront dans la course à la présidence pour déposer leurs postulations avant le 27 juin. Ce scénario est un classique désormais pour des élections qui ont tout d’une désignation que l’Assemblée générale cautionnera pour lui donner l’apparence d’un vote réglementaire.