Alors que la reprise du championnat de Ligue 1 algérienne est prévue pour le 20 du mois en cours, l’incertitude plane sur le lever de rideau. En effet, les contaminations fréquentes parmi les rangs des clubs de l’élite ajoutée à la situation sanitaire liée à la COVID-19 pourraient repousser le coup d’envoi de la compétition à une date ultérieure.

Le risque est toujours présent. Surtout avec la recrudescence de la propagation du Coronavirus un peu partout dans le monde. Le boom pandémique est recensé dans différentes zones du globe. L’Algérie n’y échappe pas. De gros moyens de dépistage et de prévention sont mis en place dans les différents championnats et compétitions continentales qui ont repris depuis septembre dernier. Des dispositifs stricts et couteux.
Avec la crise économique dont souffre la Ligue de Football Professionnel (LFP), qui n’avait même pas trouvé comment verser les primes pour les champions de la Ligue 1 et Ligue 2 pour la saison écoulée, on voit mal comment les responsables de la balle ronde du pays puissent garantir des contrôles de routine afin de maîtriser, à minima, le risque de contamination dans le cercle footballistique Dz.
« Situation très préoccupante »
En tout cas, le 11 septembre dernier, la LFP avait annoncé, après approbation du Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), que « la reprise du championnat d’Algérie de Ligue 1 professionnelle saison 2020/2021est prévue pour le vendredi 20 novembre prochain, et ce conformément aux instructions de Monsieur le Premier ministre » en notant que « cette reprise de la compétition se fera à huis-clos et dans le respect des protocoles sanitaires adoptés par le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus et le Centre national de la médecine du sport (CNMS).»
Presque deux mois après cette décision, les voyants ne semblent plus être au vert. En tout cas, pas si l’on se fie à la déclaration du Dr Mohamed Bekkat Berkani. Ce dernier, qui n’est autre qu’un membre de la Commission nationale de veille et de suivi de l’évolution de l’épidémie du nouveau coronavirus, a estimé que « la situation sanitaire n’est pas reluisante, très préoccupante même à telle enseigne que les pouvoirs publics ont pris des mesures pour endiguer la progression exponentielle du virus. Nous aimons le football, qui est notre sport favori, le problème est qu’on ne peut pas prévoir ce qu’il va se passer d’ici au 28 novembre. Les hôpitaux sont saturés par des personnes qui sont dans un état grave. Si la situation n’évolue pas positivement, la compétition ne pourra pas débuter.»

Le traumatisme de l’arrêt subit
Le constat est formel. Le danger est bien là. Le CR Belouizdad a, à titre d’exemple, vu 80% de son effectif contaminé il y a deux semaines de cela. C’est pour dire qu’on n’est pas à l’abri d’une catastr ophe dans le milieu du sport roi si jamais la décision d’entamer le challenge est maintenue. Il y aura aussi le risque de devoir tout geler après lancement si les choses tournent mal.
On se rappelle que l’exercice 2019-2020 s’était terminé en eau de boudin. La Fédération algérienne de football (FAF) a dû recourir à une consultation écrite pour savoir quel sort réserver à l’opus en question avec toutes les réactions que cela avait suscitées. A 12 jours de la date fixée pour le « restart », les incertitudes et les craintes sont là avec une décision cruciale et vitale à prendre. n