Le mercato hivernal aurait dû permettre à Djamel Benlamri de se relancer. Le défenseur international algérien, qui venait de résilier son bail avec Al-Khaleej FC (D1 saoudienne) s’est engagé avec le Wydad Casablanca (Maroc) avant de vouloir se rétracter. S’il veut, aux dernières nouvelles, rejoindre la JS Kabylie, il devra d’abord rompre son contrat avec les Wydadis. Le Vert s’est mis tout seul (ou presque) dans le pétrin. Explications.

Par Mohamed Touileb
Le transfert de Djamel Benlamri vers le WA Casablanca ne s’est pas passé comme prévu. D’ailleurs, l’international algérien a fait machine-arrière ne voulant pas jouer au club marocain après avoir paraphé un contrat. Beaucoup de choses ont été dites sur cette affaire. Le joueur s’est même exprimé ce vendredi sur sa situation non sans montrer du respect à l’équipe marocaine. Toutefois, on croit savoir que ce rebondissement dans son arrivée à Casablanca est la conséquence d’une interférence entre deux agents. Le 28 janvier dernier, Saïd Naici, président du WAC, a tenté d’éteindre le feu. « Franchement, j’ai été très surpris par toutes les rumeurs selon lesquelles Benlamri aurait quitté le club en raison d’un différend financier. Benlamri est venu chez moi et nous avons déjeuné, et a signé un contrat officiel approuvé par les autorités et agences compétentes du football », a-t-il précisé.

Défense et explications
En outre, il notait que « c’est juste que le joueur a exigé de se rendre en Algérie afin de régler des affaires personnelles puis de revenir chez nous, et nous n’avons pas le droit d’empêcher un joueur de se rendre dans son pays dans de tels cas. » Finalement, le défenseur champion d’Afrique avec les Verts en 2019 a démenti cela et confirmé qu’il n’envisageait pas de jouer dans la Botola Pro 1 marocaine.
D’ailleurs, il vient de révéler qu’il n’a jamais diné avec le président wydadi et qu’il ne répond plus à ses appels pour finaliser la procédure de résiliation de contrat. « J’ai dit au président que je voulais jouer à la JS Kabylie. Il m’a exigé de signer un papier pour ne pas jouer contre eux en aller-retour. Chose que j’ai accepté. Depuis, je n’ai pas réussi à le joindre », précise Benlamri. Néanmoins, il faut savoir que son envie soudaine de ne pas jouer pour les Casaouis, qui l’ont pris en renfort pour la Coupe du Monde des clubs FIFA 2022 abritée par le pays de Mohamed VI, résultait d’un supposé intérêt alléchant d’Al-Duhail SC (Qatar).

Ibri lui a fait changer d’avis
En effet, c’est le controversé Mourad Ibri, son intermédiaire au moment de signer à l’Olympique Lyonnais, qui lui en avait parlé. Cela est venu gâcher la transaction réalisée et finalisée avec l’agent, également franco-algérien, Farid Ayad qui l’a placé au Maroc. Finalement, Duhail SC n’avait proposé aucun contrat et le joueur se retrouve désormais prisonnier de son retour en Algérie où il compte boucler une arrivée à la JS Kabylie pour sauver les meubles.
Tout cela dénote d’un manque de clairvoyance pour ce qui est du plan de carrière. D’où l’instabilité de l’enfant d’El-Harrach qui a dû, il faut le rappeler, résilier son bail avec Al Khaleej FC (Arabie saoudite) après l’avoir rejoint l’été dernier seulement. Tout cela n’est pas fait pour lui permettre de réintégrer les plans de Djamel Belmadi. Ce dernier devrait faire un trait définitif sur lui et penser à des alternatives. Zinedine Belaïd et Chouaïb Keddad, qui ont montré beaucoup de solidité avec l’EN A’ lors du CHAN-2022, peuvent être des recours permanents pour le coach d’« El-Khadra ». n