PAR NAZIM B
La grève qu’observent les avocats depuis le 13 janvier à l’appel de l’Union nationale de l’ordre des avocats ( UNOA) continue de causer le report des procès l’un après l’autre.
Hier, c’est celui de Chakib Khellil, ex-ministre de l’Energie et de l’ancien P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, qui a été renvoyé au 31 janvier en cours. Il s’agit du deuxième reporte dudit procès pour le même motif dans la mesure où il devait déjà se tenir le 17 janvier.
Les accusés sont poursuivis pour des faits de corruption dans l’affaire du complexe gazier d’Arzew ( Oran) et « octroi d’indus privilèges, abus de fonctions et conclusions de contrats de marchés et d’avenants en violation de la loi et de la réglementation conformément à la loi 06-01relative à la lutte et prévention contre la corruption ».
En plus de ces deux noms du mangement du secteur et de la compagnie pétrolière, d’autres cadres du secteurs sont également poursuivis dans cette affaire dans laquelle le trésor public et Sonatrach se sont constitués parties civiles. Par ailleurs, le procès en appel de l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, a été également ajourné alors que l’accusé a été condamné, en première instance en octobre dernier, à 6 ans de prison ferme, par la chambre criminelle près le tribunal de Sidi M’hamed.
Tayeb Louh est poursuivi, pour rappel, pour « entrave à la justice » alors qu’il à la tête du ministère. Sont également poursuivis dans cette affaire d’autres figures proches du cercle de l’ancien président de la République, le défunt Bouteflika. Il s’agit notamment de Said Bouteflika, Ali Haddad et de l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice.
Le conseiller inspecteur près la cour suprême avait ordonné aout 2019 de mettre Tayeb Louh en détention provisoire pour « abus de fonction, entrave à la justice, incitation à la partialité et incitation à faux en écriture officielle ».
Ainsi si la grève des avocats venait à être reconduite dans les prochains jours, d’autres procès connaitront le même sort, à savoir leur renvoi à des dates ultérieures. C’est le cas notamment du procès de l’ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi, programmé après une longue attente pour le 20 janvier dernier, mais qui n’a pas pu se tenir à cause de ce débrayage des robes noires.
C’est le cas aussi du procès en appel d’Ali Ghediri, général à la retraite et candidat à la candidature aux présidentielle avortées et annulées d’avril 2019, un dossier sur lequel se penche la chambre d’appel criminelle du tribunal de Dar El Beida. D’autres procès, faut-il le souligner, ont été également reportés à l’image de celui du patron du groupe Benamor et celui de l’ancienne ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt.
Le verdit a été cependant connu en ce qui concerne l’affaire Metidji dans la mesure où le pole pénal économique et financier près la cour d’Alger a rendu les sanctions retenues contre les accusés. Le même pole a ainsi retenu 5 ans de prison ferme contre l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal et 8 ans de prison ferme contre Metidji. Pour sa part, l’ancien chef de protocole à la présidence de la République, Mokhtar Reguieg a écope d’une peine de 6 ans de prison ferme.<