C’est tout simplement un cauchemar sans fin pour lui. Youcef Atal a rechuté. L’international algérien se blesse d’une manière beaucoup trop récurrente. Et cette donne médicale risque tout simplement de gâcher sa carrière. A 26 ans, on pense déjà au scénario catastrophe. Avec un corps aussi récalcitrant, les recruteurs deviendront méfiants et sa cote pourrait prendre un sacré coup malgré un potentiel footballistique indéniable. Malgré son jeune âge, sa prolongation à l’OGC Nice, où il évolue depuis juillet 2018 avec un contrat qui expire en juin 2024, n’est pas assurée.

Par Mohamed Touileb
De nombreux matchs ratés en clubs et en sélection, des bouts de matchs et la crainte permanente de devoir repasser par l’infirmerie, Atal est désabusé. Et cela s’est vu lors de sa sortie contre Lille OSC il y a trois jours en championnat de Ligue 1 Uber Eats (France).

Détresse manifeste
Ce qui devait être un retour de blessure s’est transformé en retour à la blessure pour le latéral droit. Entré à la 77e minute, le « Fennec » n’a passé que 13 minutes sur la pelouse de l’Allianz Riviera avant de céder sa place… en pleurs.
La détresse était visible. Atal a vu son corps le lâcher. Encore une fois. Pourtant, il avait fait le nécessaire pour revenir après le dernier pépin. Cette fois, le comeback était beaucoup trop bref pour ne pas s’inquiéter concrètement et commencer à se poser des questions sur ces rechutes.

Pourtant, il a cru avoir trouvé ce qui ne marchait pas
Pourtant, en mai dernier, Atal donnait l’impression d’avoir découvert ce qui lui causait tous ces tracas. « Les gens ne savent pas que j’ai des fibres musculaires très fines, comme celle d’un sprinteur. Il y a de multiples explications à mes blessures. Je me suis arrêté et j’ai fait des analyses corporelles en Espagne (à Barcelone, chez le Dr. Ramon Cugat) », avait expliqué le Niçois.
Et l’ancien sociétaire du Paradou AC se définissait comme « un joueur qui a besoin de répéter les sprints la semaine pour que le corps s’habitue. » Après avoir passé son corps au peigne fin, il semblait savoir ce qu’il avait à faire pour que ses jambes suivent sa tête. « Avant, je ne faisais pas ça. On me disait de me reposer pour que je garde du jus pour les matchs. J’avais confiance. Maintenant, j’ai les explications. Je dois faire le contraire. Dans ma tête c’est clair désormais, je sais ce que je dois faire pour prévenir un maximum de blessures. J’ai un préparateur physique personnel, le club est au courant. Tout le monde travaille main dans la main », notait-il.

Impact sur la sélection
Finalement, tout cela n’était que mirage et espoir vain. La batterie d’examens médicaux n’a rien résolu. Depuis qu’il a signé chez les Niçois, il a manqué 68 matchs et passé 534 jours (ouvrables) aux soins. Avec la sélection, il compile avec 17 sélections seulement depuis juin 2017 pour 14 regroupements. Ce qui reste trop peu pour un élément considéré comme un cadre par le chef de la barre technique de l’EN.
Cela pourrait contraindre Djamel Belmadi à ne pas compter sur lui dans ses plans pérennes. Pourtant, le driver d’« El-Khadra » n’a jamais manqué l’occasion de rappeler qu’Atal est son choix numéro 1 sur le côté droit de la défense. Tout cela pourrait être reconsidéré car l’élément en question ne présente pas la garantie d’être disponible d’une manière constante. n