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en notre possession font état d’une crise économique au sein de la Fédération algérienne de football (FAF). Une mauvaise santé financière qui résulte d’un plan marketing défaillant. Pourtant, les performances réalisées par la sélection sur trois ans pouvaient garantir
des entrées d’argent importantes pour ce qui est du sponsoring.
Par Mohamed Touileb
Il faut dire qu’avec l’élimination prématurée de la CAN-2021 au Cameroun, l’équipe nationale traverse sa première averse depuis la venue de Djamel Belmadi sur le banc. Le fait d’avoir quitté le tournoi continental après un petit tour seulement vient accentuer la crise financière dont souffre la Fédération algérienne de football (FAF). La structure footballistique devra se contenter de 600.000 euros de prime de participation. Des poussières quand on connaît le prestige que s’est construit l’EN sur les trois ans et demi écoulés.
Belmadi non-payés depuis 3 mois ?
Jamais la FAF n’a donné l’impression de tirer profit de la santé footballistique des « Fennecs ». Là, on ne parle pas des primes de consécrations à la CAN-2019 ou celle de la Coupe Arabe FIFA 2021 au Qatar. On pense plus à cette possibilité de vendre l’image de Riyad Mahrez et consorts pour des entreprises nationales ou mondiales. On parle tout de même d’une équipe qui a trôné en Afrique en restant invincible sur plus de 3 années. Elle avait une présence médiatique de laquelle tirer un maximum de revenus.
Par ailleurs, on peut noter que 5 millions de dollars obtenus après le sacre lors de la Coupe Arabe FIFA 2021 ont quelque peu colmaté le trou économique. Mais ils ont servi à couvrir certains arriérés importants. Aujourd’hui, on apprend que les différents staffs des équipes nationales n’auraient pas perçu les trois dernières mensualités. Bien évidemment, ce n’est pas la meilleure façon de motiver les « employés » lorsqu’on aborde des échéances importantes. Notamment une Coupe d’Afrique des nations. On ne va pas dire que Belmadi et son équipe étaient obnubilés par cet aspect. Toutefois, ce genre de circonstances peu réjouissantes peut impacter, d’une manière ou d’une autre, sur les résultats.
Zetchi et Amara ont failli
Plus que jamais, l’EN avait besoin d’aller loin dans l’épreuve afin de s’assurer d’un maximum de gains pour la structure footballistique qui ne dispose pas vraiment de sponsor majeur excepté l’opérateur téléphonique étatique. La fin prématurée de l’aventure camerounaise, qui garantissait jusqu’à 5 millions de dollars pour le vainqueur, 2.75 millions de dollars pour le finaliste et 2.2 millions de dollars pour une présence dans le carré d’as, n’est pas faite pour arranger la santé financière.
Ces problèmes économiques seront difficiles à régler. Ils résultent d’une mauvaise gestion de l’image que s’est construite « El-Khadra » sur les 3 dernières années. Les Fennecs avaient tout pour attirer des parrainages de qualité et pour vendre leur image en tant que champions d’Afrique en titre. Aussi, le titre arabe ainsi que la série d’invincibilité pouvaient être récupérés pour booster le marketing. La faillite à ce niveau est là. Kheireddine Zetchi tout comme Charaf-Eddine Amara sont à blâmer. Le gâchis est le bricolage préjudiciable.