Les répercussions économiques du coronavirus sur le football universel risquent de se faire ressentir sur les 2, voire 3 années à venir. L’arrêt des compétitions dans les différents pays, même si c’était provisoire comme en Europe où les différentes épreuves ont pu être menées à terme, a engendré de grosses pertes financières. La FIFA a indiqué hier que l’ardoise des dommages de l’ère COVID-19 pourrait atteindre 14 milliards de dollars.

C’est un chiffre stratosphérique qui montre à quel point le sport à onze a été significativement affecté par le contexte pandémique. Les premiers signaux de détresse étaient là quand plus de 150 fédérations nationales ont demandé à l’instance internationale de football (FIFA) de les «secourir» pour faire face aux difficultés financières causées par la COVID-19.
C’est pourquoi l’instance qui siège Zurich (Suisse) a décidé de mettre en place un plan d’aide estimé à 1.6 milliard de dollars pour amortir le choc et les pertes très conséquentes que les fédérations et les clubs ont dû subir pour des raisons diverses. L’arrêt des championnats, les stades vides et les droits de retransmission TV, qui ont été drastiquement réduits pour ceux qui ont décidé de reprendre et terminer l’exercice 2019-2020, n’ont pas arrangé l’état des trésoreries.

La FIFA contrainte d’aider
Ainsi, la FIFA a élaboré le «plan Forward», qui s’étalera entre 2019 et 2022, comme une bouée de sauvetage. Hier, lors d’un point de presse, le chargé du dossier au sein de l’instance, le Finlandais Golli Rehn, a précisé que cette aide n’est «pas limitée dans le temps et vise à permettre aux fédérations de surmonter cette crise sur le long terme.» D’ailleurs, les 211 associations membres «peuvent solliciter des fonds ultérieurement», comme l’a précisé le conférencier.
Le gouverneur de la Banque centrale de Finlande a même révélé que «la demande de subventions est très forte.» L’instance gérée par Gianni Infantino a prévu d’accorder jusqu’à 1,5 million de dollars par association membre en plus d’une enveloppe pouvant atteindre les 2 millions de dollars pour les Confédérations continentales. C’est dire que la FIFA a peur pour le sport roi. D’où cet engagement inconditionnel pour que la machine à cash ne s’enraye pas.

Pertes considérables pour la zone UEFA
Infantino et son équipe essayent de rassurer les autres décideurs de la balle ronde mondiale par cette mesure d’urgence. «Vous devez savoir que nous ne vous abandonnerons pas et que nous trouverons des solutions ensemble. Vous ne serez jamais seuls… Chacun saura où va l’argent. Et, surtout, vous saurez pourquoi ces sommes sont affectées ici ou là», avait indique l’ex Secrétaire général de l’UEFA en avril dernier lorsque la pandémie était à son paroxysme.
Cinq mois après, la situation reste instable même si le foot a repris dans nombreux pays avec certaines réserves et précautions. Cela ne risque pas de soigner la courbe de l’économie footballistique pour autant. Pas dans l’immédiat en tout cas. Surtout que Golli Rehn, ancien vice-président de la Commission européenne et actuel vice-président de la commission de gouvernance de la FIFA depuis 2017, parle perte prévisionnelles évaluées à 14 milliards de dollars.
Ce gouffre énormissime «couvre la totalité de l’économie du football» pour les 211 associations membres de la FIFA, formations et équipes de jeunes incluses, a expliqué Rehn. Et c’est l’Amérique du Sud qui «avait souffert assez lourdement» compte tenu de la virulence du Coronavirus dans cette zone. Et ce, même si «en termes absolus», c’est le football européen qui en a pâti le plus car les recettes en jeu étaient très conséquentes. <