Il est le seul sélectionneur qui a pu signer quatre qualifications de suite en Coupe du Monde avec autant de sélections. Vahid Halilhodzic devrait compter 4 présences sur le banc au Mondial. Toutefois, il n’en a connue qu’une seule. Un privilège vécu avec l’Algérie en 2014 au Brésil. Il aurait pu signer une deuxième participation avec le Maroc en novembre prochain. Mais, tout comme la Fédération ivoirienne (2010) et japonaise (2018), l’instance marocaine l’a blackboulé à 3 mois du rendez-vous planétaire. Clairement, seule la FAF, du temps de Mohamed Raouraoua, n’avait pas fait preuve d’ingratitude en permettant au Bosnien d’aller au bout de son œuvre.
Par Mohamed Touileb
On se souvient tous du parcours remarquable réalisé par l’Algérie lors du Mondial 2014 au Brésil. Après un premier tour palpitant, les camarades de Nabil Bentaleb avaient signé une qualification historique au second tour. Aux commandes techniques, il y avait Vahid Halilhodzic.
Quatre qualifications pour une participation
Malgré un échec à la CAN-2013 et un tempérament conflictuel, le technicien de 69 ans n’a jamais été empêché de son « dû » : driver la sélection qu’il a qualifiée au tournoi universel. Et c’était l’exception. En effet, les trois autres équipes nationales avec lesquelles il a validé un strapontin pour le rendez-vous planétaire l’ont toujours remercié avant le début du challenge footballistique majeur.
Dans le détail, la Côte d’Ivoire en 2010, le Japon en 2018 et maintenant le Maroc en 2022, Halilhodzic a été rattrapé par la malédiction qui semble lui coller à la peau. Pour la 3e édition sur les 4 dernières séquences de la CDM, il ne fera pas partie des 32 sélectionneurs recensés pour le tournoi majeur. Ainsi, l’Algérie demeure la seule à avoir respecté le contrat qui liait les deux parties. Et ce malgré des couacs sportifs (très mauvaise CAN-2013) et des tensions sur le chemin.
Ziyech a eu son scalpe, pas Ziani
Avec les Fennecs, le désormais ancien entraîneur des « Lions de l’Atlas » a pu honorer sa seule et unique présence en Coupe du Monde, une ligne premium dans son CV. Au Brésil, il a vécu le sommet de sa carrière en coaching. Aux rênes de l’EN, il avait carte blanche puisqu’il avait décidé d’écarter des joueurs importants dès son arrivée. On pense notamment à Karim Ziani puis Anthar Yahia et Nadir Belhadj plus tard. Il avait montré beaucoup de poigne dans sa gestion du vestiaire. Et les tentatives d’interférences de Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF) à l’époque, ont donné naissance à certaines frictions. Toutefois, le patron de la FAF n’est pas allé jusqu’à rompre le bail qui liait les deux parties. Cependant, il n’avait pas hésité à lui trouver un successeur, en la personne de Christian Gourcuff, et de l’annoncer en grandes pompes pendant qu’« El-Khadra » disputait le Mondial brésilien.
Même feu Bouteflika ne l’avait pas retenu
Finalement, les « Verts » ont réalisé une campagne qui restera dans les annales et après laquelle le défunt président Abdelaziz Bouteflika avait essayé de convaincre Halilhodzic de rester. Une proposition qu’il avait déclinée… par orgueil. Et il était un peu mal-placé si l’on considère la suite de la carrière du Bosnien.
L’ex attaquant du FC Nantes pensait certainement que sa carrière allait décoller après cette performance. C’est ce qui est arrivé. Il réussira à emmener les Japonais et les Marocains en Coupe du Monde. Cependant, il ne retrouvera jamais une instance footballistique qui le confortera et montrera de la courtoisie dans les rapports. Après ces deux camouflets, V.H devrait plus considérer son escale algérienne où il avait eu le respect requis. De quoi accentuer sa nostalgie.