C’était officieux depuis lundi, désormais c’est officiel. La Coupe d’Afrique des nations 2021 se tiendra en lieu et à temps fixés. Le Cameroun abritera le tournoi du 09 janvier au 06 février prochains. Le Comité exécutif (ComEx) de la Confédération africaine de football a entériné la décision hier à Doha (Qatar). Ainsi, la CAF nflige une sacrée droite aux velléités européennes qui voulaient faire capoter la messe pour des raisons aberrantes.
Par Mohamed Touileb
La FIFA, sous l’impulsion des clubs européens, voulait reporter, voire annuler, la compétition continentale. Gianni Infantino, président de l’instance mondiale, pensait certainement avoir une grande partie des fédérations africaines de son côté pour réussir son coup, que nenni ! Finalement, l’union des instances fédérales du continent a prévalu face à ce qu’on pourrait qualifier de mépris à l’égard du rendez-vous phare du continent.
Comportement et déclarations déplorables
Que serait l’Afrique dans le gotha mondial sans sa CAN ? Certainement une simple confédération assujettie à une Europe qui ne rate pas la moindre édition pour trouver des défauts et des arguments afin de perturber la tenue de l’épreuve biennale. Les récents comportements et dernières déclarations ont prouvé, encore une fois, le dédain flagrant de l’autre côté de la Méditerranée.
Des entraîneurs comme Jürgen Klopp (Liverpool) et Luciano Spalletti (Naples SSC) n’ont pas vraiment soigné leurs cotes aux yeux de l’Afrique en tenant des propos tout bonnement inadmissibles. Le premier nommé, certainement frustré par les départs préjudiciables des prolifiques Mané (Sénégal) et Salah (Egypte), a qualifié la CAN de «petit tournoi». De son côté, le technicien napolitain avait évoqué un «monstre invisible de la Coupe d’Afrique qui est là, derrière. Il fait disparaître les joueurs des vestiaires et vous ne savez pas quand vous allez les retrouver; nous en avons quatre et ils sont fondamentaux pour notre équipe».
L’honneur sauf
Aussi, la semaine passée, l’Association des clubs européens (ECA) avait même saisi la FIFA pour qu’elle intervienne dans ce dossier. L’ECA a émis des craintes pour les footballeurs engagés avec leur sélection pour la 33e édition. Le motif est farfelu puisque c’est la situation sanitaire liée au Coronavirus qui préoccupait les équipes. Sauf que, concrètement, le variant Omicron s’est plus propagé en Europe qu’en Afrique pour l’instant. Par conséquent, l’argument est pour le moins contradictoire.
En tout cas, la CAF et son ComEx ont tranché pour ne pas mettre en péril cette séquence camerounaise. Il est clair qu’un report aurait quasiment condamné l’opus 2021 compte tenu du calendrier footballistique très chargé à l’international. On aurait pu craindre que la pression de la FIFA contraigne la structure du football en Afrique à faire machine arrière. Ce n’était -heureusement- pas le cas. Un autre scénario que celui du maintien aurait enterré, d’une manière définitive, l’honneur de l’Afrique. Cette position courageuse, l’a sauvé. Le compte à rebours se poursuit. Rendez-vous dans 17 jours.