Les prix à la consommation ont connu une évolution annuelle de 4,4% jusqu’à mai 2018, indique l’Office national des statistiques (ONS), rappelant que cette évolution englobe les 12 mois allant de juin 2017 à mai 2018 et qui sont comparés au rythme affiché de juin 2016 à mai 2017.
Pour ce qui est de la variation mensuelle des prix à la consommation mensuelle, c’est-à-dire l’évolution de l’indice du mois de mai 2018 par rapport à avril 2018, elle a été de 1,8%. A ce niveau de l’évolution, ce sont les biens alimentaires qui ont connu la hausse la plus importante, notamment les produits agricoles, dont les légumes, les fruits et la viande blanche qui ont réalisé respectivement 15,1%, 9,6% et 6,8% d’augmentation de prix. Une tendance qui s’explique sans doute par l’arrivée du mois de Ramadhan à la mi-mai avec son lot de relèvements tous azimuts, dont particulièrement ces trois catégories de produits alimentaires connus pour afficher leur pic d’inflation en pareille période de l’année. Ceci d’autant que, depuis quasiment le début de l’année, les légumes, fruits et viandes blanches n’ont pas cessé d’afficher des prix exagérés depuis le début de l’année, et l’appétit vorace des commerçant a permis d’achever l’œuvre de la spéculation que le consommateur a encore une fois payé de sa chair.
Globalement, les prix des biens alimentaires ont augmenté de 3,7%, précise l’ONS. Certains produits alimentaires frais ont, par contre, connu des variations négatives durant la période mensuelle de référence, à l’exemple des œufs dont les prix ont reculé de 5,2% en mai par rapport à avril derniers et le poisson qui a affiché des prix en recul de 8,3%. Une configuration qui peut s’expliquer, elle aussi, par le Ramadhan généralement peu propice pour leur consommation. Si pour le poisson, la baisse des prix pouvait provenir d’une demande des ménages portée quasi-exclusivement sur les viandes rouge et blanche durant ce mois, dans le cas des œufs, les prix en baisse seraient visiblement le résultat d’une demande réduite sous l’effet d’une consommation en recul aussi bien chez les ménages que chez les industriels, et à leur tête les boulangers qui modifient sensiblement leur offre en proposant des gâteaux traditionnels fait à base d’autres produits que les œufs utilisés pour la pâtisserie occidentale vendue durant les autres mois de l’année.
Pour les prix des produits alimentaires industriels (agroalimentaires), ils ont grimpé de 1,1%, alors chez les autres groupes de marchandises, les prix des produits manufacturés ont connu une légère hausse de 0,2%, contre 0,3% pour les services, ajoute la même source.
Par groupe de biens et services, une hausse de 0,9% a été enregistrée pour les prix de l’habillement-chaussure. Une donne qui est intervenue à l’approche de l’Aïd El Fitr, période connue pour le rush sur ces produits qu’elle provoque chez les Algériens, mais aussi sur la tendance à relever les prix chez les commerçants concernés. Ces derniers peuvent également justifier l’augmentation de leurs prix en faisant valoir l’envolée de l’euro et l’impact d’une telle situation sur un marché largement dominé par l’importation.