Divers verdicts ont été prononcés, hier, pour des manifestants du mouvement populaire. A Tlemcen, la relaxe a été prononcée pour les 20 manifestants, arrêtés le jour même de l’élection présidentielle le 12 décembre 2019, après plusieurs reports. Les concernés étaient accusés « d’attroupements non armé et entrave au déroulement de l’élection présidentielle », souligne le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). A Bordj Bou-Arréridj, l’activiste Brahim Laalami a bénéficié de la relaxe dans une nouvelle affaire, mais reste en détention pour d’autres accusations. « Le verdict est tombé au Tribunal de Zemoura (Bordj Bou-Arréridj) dans le procès du détenu Laâlami Chems Eddine, dit Brahim, et de dix autres accusés. Relaxe. Alors que le procureur avait requis une peine de 8 ans de prison ferme et une amende, Brahim Laâlami a été relaxé aujourd’hui par le juge », a indiqué le CNLD. Laâlami reste cependant en détention « car il est poursuivi dans d’autres affaires » selon l’explication de Me Noureddine Ahmine.
Par ailleurs, plusieurs activistes vont passer devant le juge du tribunal de Cherchell (Tipasa) au cours de cette semaine, a annoncé le CNLD, qui estime que les concernés « sont visés et poursuivis pour étouffer la révolution dans cette région … ». La même source souligne que c’est aujourd’hui (lundi) qu’aura lieu le procès d’Anouar Rahmani, accusé « d’atteinte à corps constitué dans ses publications Facebook ».
Kaïs Ould Amar, accusé
« d’entrave au bon déroulement de l’élection présidentielle », Zouaoui Mohamed, accusé
« d’atteinte à corps constitué » et Amine Esselami, accusé
d’« atteinte à l’intégrité du territoire national pour ses publications Facebook », passeront également aujourd’hui, selon le CNLD. Deux jours plus tard, c’est-à-dire le mercredi 19 février, aura lieu le procès d’Oumira Mohamed, accusé « d’entrave au bon déroulement de l’élection présidentielle », ajoute le CNLD, qui annonce un rassemblement de soutien aux détenus le lundi 17 et le mercredi 19 devant le tribunal de Cherchell. A Biskra, le procès en appel du détenu Mohamed Amine Benalia, condamné déjà le 19 janvier dernier à 18 mois de prison ferme et 100 000 dinars d’amende, est programmé pour le mardi 18 février devant la Cour de la capitale des Zibans. Le jeune étudiant en droit, Mohamed Amine Benalia, qui était en grève de la faim du 8 au 19 janvier dernier, est accusé par les services de cybercriminalité de Biskra
« d’atteinte à Abdelaziz Bouteflika, atteinte à corps constitué et atteinte à l’unité nationale pour ses publications sur Facebook», selon le CNLD.
R. N.