Le Procureur de la République près le Tribunal de Chéraga a requis, hier, 18 mois de prison ferme contre Amira Bouraoui, a fait savoir le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Après le lourd réquisitoire du ministère public, la défense de l’accusé s’est lancée dans sa plaidoirie qui se poursuivait en fin d’après-midi. Interpellé le 17 juin, l’activiste est poursuivie pour six chefs d’inculpation, à savoir «incitation à attroupement non-armé, offense ou dénigrement du dogme ou des préceptes de l’Islam, offense au président de la République par une expression outrageante, injurieuse ou diffamatoire, publication pouvant porter atteinte à l’unité nationale, informations, ou nouvelles, fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre public, et incitation à la violation délibérée et manifeste d’une obligation de prudence ou de sécurité édictée par la loi ou le règlement, expose directement la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger».
Plusieurs autres affaires de détenus d’opinion étaient également traitées hier en audience dans plusieurs tribunaux du pays. A l’exemple de Béjaïa ou un groupe de détenus, dont Dalil Yamouni, a été libéré (liberté provisoire) en attendant la comparution d’un autre groupe, rapportait encore le CNLD.
A Tlemcen, le Parquet a requis 8 mois de prison ferme contre les 7 personnes arrêtées vendredi dernier, alors qu’à Ouargla, Mohamed Ben Tocha a été condamné à 6 mois de sursis et une amende de 10 000 DA. A Tizi-Ouzou, les personnes arrêtées vendredi dernier ont été présentées devant le juge d’audience, mais leur procès a été renvoyé pour aujourd’hui 22 juin. Leur garde à vue a été prolongée et un communiqué de leurs collectifs d’avocats devait être rendu public dans la soirée d’hier. n