Le coup d’envoi des Journées théâtrales pour enfants ont débuté samedi dernier au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA) avec la pièce « Hanine », un texte d’Asmaâ Ben Ahmed et mise en scène par Chebel Abdelraouf, produite par l’Association Baraîm art culturel de Skikda.
Ces journées qui s’étaleront jusqu’au 31 décembre prochain, dès 14 heures, sont organisées dans le cadre des vacances scolaires d’hiver et proposent quatre spectacles destinés au jeune public.
Le chargé de communication du TNA, Boubeker Sekini, nous précise toutefois qu’au départ, la manifestation dédiée au jeune public du quatrième art devait s’étaler sur neuf jours. «Mais nous avons eu la rupture des Journées du théâtre amazigh suite au deuil national, ce qui a décalé et rétréci l’organisation de ces journées pour enfants», souligne-t-il. Poursuivant que «toutefois, cet événement aura une suite au mois de janvier prochain, où le TNA organisera dans sa continuité d’autres dates afin de compléter le programme initialement tracé». Il nous affirme également que «ces journées entrent dans la stratégie de programmation du TNA. Nous voulons sortir des méthodes classiques, où nous programmions une seule pièce, qui va être jouée seulement deux à trois fois». Précisant : «C’est une programmation thématisée sur un genre ou une forme, comme celles du théâtre amazigh. C’est pour nous aussi la meilleure façon de bien clôturer l’année en cours avec les enfants qui représentent l’espoir.»
Ainsi, les pièces théâtrales programmées à l’occasion de cette manifestation, tout en œuvrant à reconquérir le jeune public par des œuvres de qualité, aspirent également à travers des spectacles ludiques à sensibiliser les enfants sur des thématiques éducatives, à l’instar du respect de la nature, de la préservation de l’environnement et les nouvelles technologies.
C’est dans cet esprit de sensibiliser les enfants au respect de la nature qu’hier, le jeune public a découvert la pièce «Chams El Nahar», mise en scène par Abdellah Bahloul et écrite par Kassem Nabila, au grand bonheur des petits amateurs de théâtre.
Aujourd’hui, c’est la pièce « Manal et le magicien des sables », écrite par Abdelkader Allali, mise en scène par Yacine Tounsi et produite par le Théâtre régional d’Annaba, qui convie les jeunes spectateurs à découvrir un conte moderne qui se déroule dans un monde féerique dans lequel ils peuvent s’identifier. Ces journées théâtrales dédiées au jeune public se termineront le mardi 31 décembre, avec une présentation de la pièce « La cité de Nano », adaptée du texte primé à l’international, écrite par la jeune dramaturge algérienne Kenza Mebarak, sur une mise en scène de Souhail Boukhdara. Produite par le Théâtre régional d’El Eulma, « La cité de Nano » aspire à faire découvrir au jeune public, les différentes façons d’utiliser de manière intelligente les nouvelles technologies. Boubeker Sekini confie que «même si nous avons choisi des thèmes en lien avec l’éducation de l’enfant, à l’instar du respect de la nature, de la préservation de l’environnement et aussi comment l’enfant peut bénéficier d’une manière modérée des nouvelles technologies, une grande attention est apportée pour que les pièces répondent aux normes du théâtre professionnel pour enfants». Estimant que « certes, ces pièces complètent l’éduction que reçoit l’enfant à l’école, en lui proposant des sujets éducatifs, mais le théâtre n’est pas une école, il s’investit plutôt à sensibiliser l’enfant sur des thématiques importantes en parlant à son imaginaire à travers la magie des planches». n