La substitution à l’importation par la production nationale des besoins des sociétés du groupe d’électricité et de gaz (Sonelgaz) va se poursuivre à un rythme plus soutenu. En effet, le groupe a signé, hier, une importante convention-cadre avec le Holding public Algerian Chemical Specialities (AGS/SPA), après celui conclu en septembre dernier entre Sonelgaz et sa filiale AMC, qui produit des appareils de mesures et de contrôle.
Le P-DG de Sonelgaz, Chaher Boulakhras, dans une allocution à l’occasion de la cérémonie de signature qui s’est déroulée au siège du Centre de formation du groupe à Ben Aknoun a indiqué : « La convention favorisera la substitution aux importations de biens et de services. Elle servira également d’incubateur aux start-up algériennes, aux micro-entreprises et aux PME-PMI, à travers le tissu de sous-traitance gravitant autour de ces industries. » Ce responsable a en outre souligné que « la convention permettra également la promotion de la production nationale, la création de la valeur ajoutée localement ainsi que la sauvegarde et la création de nouveaux postes d’emploi ». En clair, toujours selon Chaher Boulakhras, la convention-cadre va permettre notamment de fournir le Groupe Sonelgaz en différents produits issus du plastique, de la peinture, du papier et du verre, dont une grande partie est importée. De son côté, le P-DG de AGS/spa, Abdelghani Benbetka, a fait savoir que cette convention-cadre allait permettre notamment de fournir le Groupe Sonelgaz en différents produits en plastique, de la peinture, du papier et du verre. Ce dernier a par ailleurs soutenu que le holding est en mesure de répondre dans l’immédiat aux besoins du groupe Sonelgaz en quantité et dans les délais exigés comme prescrit dans les clauses de la convention cadre.
Interrogé par Reporters, en marge de la cérémonie, pour savoir à combien s’élèvent les montants nécessaires aux grands projets d’investissements du groupe et s’il (le groupe) compte toujours recourir au marché financier international pour leur financement, Chaher boulakhras n’a donné aucun chiffre, se contentant de révéler que le dossier est en cours de préparation. Par contre, il a tenu à dire que le marché financier international constitue une opportunité pour la Sonelgaz qui pourrait y recourir pour financer ses grands projets d’investissement. Comme il a tenu à faire savoir dans ce sens : « Le financement extérieur nous ait nécessaire pour pouvoir assurer la continuité de la mise en œuvre de ses plans de développement, que ce soit pour la production, le transport, la distribution, les services et les différents travaux. » Ce dernier a par ailleurs rappelé l’intérêt du recours aux marchés financiers internationaux qui permettent « d’accéder à des lignes de crédit à des conditions avantageuses car les taux ne dépassant pas les 3 %, avec des échéances allant jusqu’à 15 ans ». Il a enfin précisé que « le financement extérieur des investissements de Sonelgaz serait un complément au financement local traditionnel via les banques nationales et les fonds propres du Groupe ».
Ceci, et pour revenir à la convention-cadre, il y a lieu de savoir que le holding AGS est constitué de 4 groupes, 8 filières, 18 sous-filières et 8 sociétés de participation activant dans les domaines peinture, verre, plastique, papier, détergent, dispositifs médicaux et services. Ce holding a, selon Abdelghani Benbetka, réalisé un chiffre d’affaires lors de l’exercice 2019 de 27 milliards de dinars. Un montant qui démontre que AGS spa n’a pas chômé. « Nous visons un chiffre d’affaires plus élevé à l’issue de 2020. C’est d’autant plus à notre portée via cette convention car les carnets de commandes des filiales et autres sociétés du holding vont enregistrer un bond quantitatif. A partir des bilans positifs nous envisageons d’investir dans des créneaux où le pays importe le plus. A ce titre, il faut savoir que le pays importe 99% de ces besoins en produits chimiques. Un taux que nous pouvons baisser à court terme. » n