Par Hamid Bellagha
Il ne fait pas bon d’être responsable politique. Il ne fait pas aussi bon d’être blouse blanche. Les variations par centaine du coronavirus font que les décisions médicales ou politiques dédiées ne se déclarent qu’avec des valses-hésitations manifeste.
Tout le monde affirme une chose pour se rétracter et en garantir une autre. Les fêtes de fin d’année en Occident que l’on promettait paisible se transforment en cauchemar sanitaire et économique. Des milliers de vols ont été annulés partout dans le monde, et des réservations pour des voyages vers le soleil ou la neige ont fondu comme… neige au soleil. Le variant Omicron a bouleversé les certitudes même si l’on clame à l’OMS et ailleurs qu’il est de moindre dangerosité. Mais mathématiquement, en étant plus contagieux, il enverra des fournées énormes de contaminés vers les hôpitaux. Le variant Delta qui n’a pas encore dit son dernier mot est « parti pour durer » pour certains épidémiologistes, et en train « de tirer son baroud d’honneur », pour d’autres. Une confrontation entre les deux variants reviendrait au dernier en date, souhaitent certains spécialistes, car Omicron pourrait conduire à l’immunité collective tant désirée.
En tout cas, des pays comme l’Allemagne, les États-Unis ou la Suède se retrouvent encore une fois en mode calfeutrage. La Chine qui doit accueillir les jeux olympiques d’hiver ne fait pas dans la dentelle et « emprisonne » encore une ville de 13 millions d’âmes. Les stades et salles de sport qui avaient retrouvé le vacarme des supporters reviennent vers les clameurs pré enregistrées. Les concerts de champ et les agapes voient leur public se rétrécir comme peau de chagrin, quand ils ne sont pas carrément annulés. Le masque redevient obligatoire même en pleine rue.
Bref, c’est la « liberté » telle que perçue par l’extrême droite européenne et les antivax qui se retrouve menacée, et la crainte d’un recroquevillement du monde qui redevient, une fois encore, d’actualité.
La vaccination, seule arme fatale actuellement contre le virus, peine à s’imposer. Même dans des contrées où l’immunité collective devait s’installer du fait d’un fort taux de « piquouze », la réalité du terrain fournit d’autres données. Car le fait de ne pas vacciner l’autre, le fait d’une mondialisation de l’égoïsme vaccinal, perpétuent la prédominance d’un virus qui s’installe pour durer, apparemment, les appels du pape et de l’OMS pour un « partage » équitable des vaccins n’ayant trouvé aucun écho chez les pays riches.