PAR MILINA KOUACI
Les titulaires de doctorat et de magister comptent déposer un recours administratif pour réclamer l’application du décret exécutif 98/254 qui leur confère le droit au recrutement direct. Ces derniers étudient la possibilité d’intenter une action en justice pour défendre leurs droits qu’ils qualifient de « légitimes ».
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a reçu, il y a quelques jours, des représentants des titulaires de doctorat et de magister qui observaient un sit-in de protestation devant le siège de son ministère plus tôt dans la matinée. Ces derniers réclament le recrutement direct en leur qualité de titulaires de postes reconnus par la loi et obtenus suite à un concours national après que les universités aient exprimé leurs besoins en matière d’enseignants-chercheurs.
Le ministre a expliqué aux représentants des titulaires de doctorat et de magister que la concrétisation de cette revendication n’était pas du ressort de son département. Il œuvre à trouver les solutions en fonction des compétences de son département comme la création d’unités de recherche dans les entreprises économiques, le recrutement d’enseignants-chercheurs dans les différents établissements et entreprises et contractualisation partielle des chercheurs.
Cependant, cette corporation se mobilise pour la satisfaction de ses revendications et exprime son attachement à sa revendication de recrutement direct via l’application du décret 98/254 relatif à la formation doctorale, à la post-graduation spécialisée et à l’habilitation universitaire, qui leur confère le droit au recrutement direct, en raison du «manque flagrant d’encadrement pédagogique ».
Les titulaires de doctorat et de magister comptent, en effet, déposer un recours administratif pour réclamer l’application du décret exécutif 98/254 qui leur confère le droit au recrutement direct. Ces derniers étudient, également, la possibilité d’intenter une action en justice pour défendre leurs droits qu’ils qualifient de « légitimes ». Dans le même contexte, la section de l’université Mouloud-Mammeri,Tizi ouzou (l’Ummto) de l’Union nationale des docteurs et chercheurs algériens (UNDCA) a manifesté son intention de saisir les hautes autorités du pays. L’Ummto compte entamer les procédures administratives requises pour saisir le P/APW et le délégué médiateur de la République pour leur remettre une copie de la pétition de soutien signée par plus de 250 enseignants-chercheurs de l’université de Tizi Ouzou aux étudiants et titulaires de doctorat et de magister dans leur revendication du droit au recrutement direct. Leur recrutement, estime l’Ummto, mettra fin au déficit d’encadrement dont souffrent les universités algériennes. Une copie du même document sera également soumise au président de la République, au Premier ministre, au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi qu’au médiateur de la République.