Pour parer à une éventuelle action de grève, prévue demain, le ministère de l’Education recevra aujourd’hui le Syndicat national des superviseurs et adjoints de l’éducation (SNSAE) qui a décidé de boycotter la rentrée scolaire 2020/21, et ce, pour concertation autour des «préoccupations soulevées» par le même syndicat.
Le ministère semble s’engager à consacrer le principe de dialogue avec son partenaire social, comme moyen de résoudre les problèmes posés, maintenir la stabilité du secteur, créer une atmosphère de confiance et éviter ainsi de remettre en cause la stabilité du secteur, en jouant la carte de l’apaisement.
Toutefois, les superviseurs et adjoints de l’Education, qui accusent le ministère de rester «sourd» à leurs revendications, ne comptent pas renoncer à leur action de grève. C’est ce qu’assure en tout cas le premier responsable du syndicat, Amar Zouidi, qui précise que le syndicat maintiendra son action de grève. «Cette convocation ne démobilise pas notre base militante qui ne compte pas renoncer ou suspendre son action de protestation, sauf en cas de satisfaction de nos revendications et droits», indique M. Zouidi. Il reproche à la tutelle son «atermoiement et ses tergiversations» dans la satisfaction d’une plateforme de revendications qu’il estime légitime et légale. Le syndicat réclame, pour rappel, la reclassification des adjoints d’éducation, leur intégration à l’échelle 10, alors qu’ils sont actuellement à l’échelle 7 et 8. Le syndicat exige une meilleure considération des adjoints de l’Education qui assurent de lourdes tâches administratives. Le SNSAE plaide également pour l’intégration et la reclassification des superviseurs de l’Education à la catégorie 11 et l’application du décret présidentiel 14-266 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, ainsi que la revalorisation des diplômes des conseillers de l’Education.
Pour rappel, ces derniers ont décidé de boycotter la rentrée scolaire en observant une journée de grève nationale, demain mardi, appuyée par des sit-in de protestation devant les Directions de l’Education du territoire national. Les adjoints de l’Education et les superviseurs sont censés, avec d’autres intervenants, veiller à l’application stricte du protocole sanitaire élaboré par le ministère de l’Education et celui de la Santé, notamment veiller «scrupuleusement» au respect des gestes barrières et toutes les consignes et mesures sanitaires de prévention et de protection, particulièrement le port du masque de protection, la distanciation physique et l’hygiène des mains.