Djilali Soufiane, président de Jil Jadid : «Il a de grandes compétences»
«Je pense que sa personnalité entre dans la ligne générale du président Abdelmadjid Tebboune. C’est une personne qui détient de grandes compétences, un niveau universitaire et de l’expérience. Pour nous, le plus important est qu’après ce pas du gouvernement, nous attendons qu’il y ait des décisions politiques de la part du président Tebboune. C’est lui qui détient la solution pour la crise actuelle et, notamment à travers la libération des détenus politiques, un véritable dialogue et des réformes pour répondre aux revendications du mouvement populaire. Je dis ça tout en considérant aussi que la question du gouvernement est importante bien que pas suffisante, et nous attendons qu’il comporte des figures probes et intègres.»
Yazid Benaïcha, secrétaire général d’Ennahdha :«Il reste à savoir quelle sera la nature du gouvernement qu’il va instaurer»
«Pour nous, c’est une personne qui a des capacités scientifiques et une expérience sur le terrain. Il reste à savoir quelle sera la nature du gouvernement qu’il va instaurer. Est-ce que ce sera un gouvernement de technocrates ou un gouvernement politique ? Ce sont là des points que nous n’avons pas encore éclaircis mais en tant que personne, nous n’avons pas de réserves sur lui du fait qu’il détient de véritables capacités scientifiques et de gestion.»
Zoubida Assoul, présidente de l’UCP : «Nous allons voir ce qu’il va apporter sur le terrain comme démarches à l’égard du Hirak»
«Sa désignation relève des prérogatives du Président de la République. Cette personne est connue pour être un technocrate. Nous allons voir ce qu’il va apporter sur le terrain comme démarches et feuille de route mais, surtout, son comportement à l’égard du Hirak et les revendications du mouvement populaire. Bien que sa désignation s’inscrive dans la nature elle-même du régime, qui ne veut pas de ruptures réelles, il ne faut pas apporter de préjugés et nous allons attendre et voir les déclarations du Premier ministre, ses pratiques à l’égard des questions des libertés et s’il sera à l’écoute du mouvement populaire.»
Lakhdar Benkhellaf (FJD) : «Il est attendu de lui un gouvernement qui soit à la hauteur des défis actuels»
«Cette désignation entre dans le cadre des prérogatives du président de la République. Le pays vit une étape particulière et une crise de confiance, et la première mission du président de la République ainsi que du Premier ministre est justement de faire revenir cette confiance pour sortir de la crise. Pour ce qui est de la personne du Premier ministre, c’est un ex-diplomate et un cadre qui a occupé plusieurs postes au sein de la présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères, c’est aussi l’une des victimes de la «bande» de l’ancien régime de Bouteflika. Ce qui l’a poussé à revenir dans le cercle scientifique comme académicien réputé. Il a toujours eu des positions acceptables à l’égard du Hirak et, maintenant, ce qui est attendu de lui, c’est un gouvernement qui soit à la hauteur des défis actuels ainsi que la restauration de la confiance.»
Mohamed Amari, chargé de l’information au FLN : «Le temps des compétences a sonné»
«M. Djerad est porteur de capacités scientifiques, administratives et diplomatiques. Il réunit en sa personne, à la fois, une probité, un niveau très élevé ainsi qu’une grande loyauté. C’est quelqu’un qui reste à une même distance à l’égard de tous les acteurs. Et je dois dire que c’est la première fois que nous avons un chef du gouvernement avec un tel niveau scientifique et diplomatique. C’est la première fois aussi, où nous sentons que le temps des compétences a sonné au sein du gouvernement. Le nouveau Premier ministre aura tout notre appui en tant que majorité dans les conseils élus. Nous sommes à sa disposition ainsi qu’à la disposition du président Abdelmadjid Tebboune.»