L’ancien journaliste et écrivain Mustapha Bensadi vient d’être honoré par les autorités de la wilaya de Béjaïa à la faveur d’une cérémonie organisée, avant-hier dimanche, à la bibliothèque principale de la ville des Hammadites, à l’occasion de la Journée nationale de la presse.
Placée sous l’égide du wali de Béjaïa, cette cérémonie, un hommage particulier aux doyens de la presse locale, a été organisée par l’Association des journalistes et correspondants de la wilaya de Béjaïa (AJCB), en collaboration avec la radio Soummam. Ainsi, Mustapha Bensadi et l’ancien correspondant du journal El Moudjahid, Mohamed Blidi, considérés comme les doyens des journalistes de la wilaya de Béjaïa, se sont vus décernés des mains des représentants des autorités locales des cadeaux symboliques, en reconnaissance aux efforts déployés tout au long de leurs parcours professionnel. Si le journaliste Mohamed Blidi avait fait une longue carrière au sein de l’organe gouvernemental El Moudjahid, son ancien confrère, Mustapha Bensadi, avait, quant à lui, collaboré avec plusieurs titres de la presse nationale. Natif de la ville de Béjaïa, le 3 août 1946, Mustapha Bensadi avait d’abord exercé comme professeur de français et d’anglais dans le moyen, le secondaire avant de finir comme maître-assistant associé au département d’anglais de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, où il enseigna la civilisation britannique ainsi que l’expression orale et écrite en langue anglaise. C’est en 1990 qu’il fait ses premiers pas dans la presse écrite en intégrant le prestigieux hebdomadaire Révolution Africaine (Révaf), qui fut pour lui « une école de journalisme ». Après avoir découvert ce métier passionnant, il collaborera, plus tard, avec d’autres quotidiens et hebdos, dont Le Matin, Liberté, Le Jeune Indépendant, Le Courrier d’Algérie, El Moudjahid et enfin, DK NEWS. Durant son long parcours dans le métier de journaliste, il avait eu également à assurer les fonctions de rédacteur en chef dans des journaux régionaux, tels que Publi-06 et Le Populaire (tous deux aujourd’hui disparus). Après avoir cessé toute activité journalistique en 2018, suite au décès de son épouse, Mustapha a fini par renouer avec la presse, il y a quelque temps. « Mais en dilettante, juste par amour du métier, rarement donc, mais point de rupture brutale avec le journalisme ! », nous a-t-il confié. A noter que Mustapha Bensadi est également auteur de trois romans, dont l’un a été édité en France, d’une « novella » (court roman) en langue anglaise, et d’un recueil de nouvelles. Il a, par ailleurs, signé de nombreux articles en langue anglaise dans la revue du Festival international du théâtre de Béjaïa. Après une trentaine d’années de journalisme et une longue carrière dans l’enseignement de langues étrangères, Mustapha Bensadi, féru de musique universelle et de lecture, savoure sereinement, aujourd’hui, sa retraite.
K. O.