Par Sihem Bounabi
Le Syndicat national des pharmaciens d’officine SNAPO lance un appel à la mobilisation générale et serait sur le point d’annoncer un mouvement de protestation notamment à travers l’organisation d’une grève nationale des pharmaciens d’officine en diapason avec le mouvement de protestation des pharmaciens de la wilaya de Guelma qui ont d’ores et déjà déposé, hier, un préavis de grève de trois jours afin de dénoncer un «harcèlement fiscal injustifié».
En effet, une conférence de presse sera organisée, ce mardi à 9h30 au niveau du siège national du Snapo à Alger, annonce un communiqué du Snapo parvenu à la rédaction. Il est précisé que l’objet de cette rencontre avec les médias sera axé sur les solutions à trouver quant à la charge et pression fiscales ainsi que la situation économique de la pharmacie. La question des prix et des marges sur la vente des médicaments sera aussi au programme de cette rencontre ainsi que la conjoncture actuelle de l’exercice du métier. Il s’agit également d’aborder le rôle social et professionnel des pharmaciens
Il est à noter que l’organisation de cette conférence intervient au lendemain de la réunion extraordinaire du bureau national à Alger pour décider des suites à donner au conflit qui oppose les pharmaciens d’officine de la wilaya de Guelma à la direction des impôts.
Un conflit qui a poussé 148 pharmaciens de la wilaya de Guelma à prendre la décision d’une grève de trois jours, et ce, à l’issue d’une réunion du bureau de wilaya du Snapo en présence du président national du Snapo Dr Messaoud Belambri, des membres du bureau national et plusieurs membres du conseil national, le 31 décembre dernier. Il est précisé dans un communiqué du bureau du Snapo de Guelma que cette grève a été décidée «suite à l’acharnement continu et abusif exercé à l’encontre des pharmaciens d’officine de la wilaya de Guelma, les sommant de payer des montants faramineux et non justifiés, de la part de l’administration fiscale». Le Snapo affirme que cette situation qui touche les pharmaciens de Guelma risque de s’élargir à un niveau national et «mettre chaque pharmacien en péril et en situation de faillite immédiate».
Le Snapo dénonce ainsi cet «acharnement fiscale injuste et incompréhensible avec des redressements faramineux et effet rétroactif qui signifie la mise à mort de la pharmacie en Algérie». <