Une nouvelle fois, l’Argentine s’en est remise à lui pour passer un nouvel écueil dans la Coupe du Monde 2022. Lionel Messi a livré un match brillant (1 but et 1 passe D) contre les Pays-Bas vendredi en quart de finale du Mondial. Une passe laser sur l’ouverture du score et un penalty transformé avant de voir l’adversaire revenir dans la partie et disputer les prolongations dans un match électrique. Lionel Messi a montré beaucoup de caractère dans son jeu, mais aussi en fin de partie.
Par Mohamed Touileb
L’image était captivante: Lionel Messi qui chambre, c’est rare. Mais le poids de sa mission est là. Il sait qu’il doit emmener l’Albiceleste sur le toit du monde. Et au fur et à mesure qu’il se rapproche du sommet, la tension se fait ressentir. Surtout quand la «Pulga» sait qu’il est passé à deux doigts de se faire sortir du tournoi.
Il met un coup de pression à la FIFA
En effet, alors que tout semblait bien se dérouler pour le «Tango», il y a eu des pas de travers en fin de partie. Les Néerlandais avaient commencé par réduire la marque avant de la niveler au bout du bout d’un temps additionnel de 10 minutes qui était trop long et pas justifiable selon les Argentins. Ces derniers ont dû passer par la fatidique série des tirs au but pour s’assurer une place dans le carré d’as. Lors de cet exercice, Messi était le premier à se présenter pour lancer la série. En transformant sa tentative, la «Pulga» a mis les siens sur rails laissant le reste du travail au portier Emiliano Martinez qui a sorti deux tirs au but. Le ticket pour les demies en main, le septuple Ballon d’Or s’est permis de charger l’instance mondiale pour avoir désigné Mateu Lahoz au sifflet. «On ne peut pas mettre un arbitre comme ça pour un match d’une telle envergure. Je crois que la Fifa doit s’occuper de ça», a-t-il lâché en ajoutant : «on a souffert ce qu’on a dû souffrir mais on y est arrivé et c’est ce qui est le plus beau».
Avant cela, le sociétaire du Paris Saint-Germain s’était dirigé vers le banc des Pays-Bas pour toucher deux mots au sélectionneur Louis Van Gaal. «Léo» lui reprochait le style de jeu de son équipe. Clairement, celui qui pourrait être le digne héritier de Diego Maradona est sorti de ses gonds après être passé par de nombreuses émotions lors de ce quart. Il y a même un échange en zone mixte où il traitait Wout Weghorst, double-buteur adverse, d’idiot. Ambiance.
Indulgence des médias
Contrairement au traitement réservé à d’autres joueurs, les médias ont fait preuve d’indulgence au coup de gueule et le comportement de Messi. En effet, la prestation arbitrale n’a pas été franchement défavorable à l’Argentine. D’ailleurs, le penalty du break était à la limite de la surface mais le directeur du jeu a décidé de l’accorder. Aussi, la bagarre provoquée par Paredes devrait lui valoir plus qu’un carton jaune. Sans oublier une main volontaire de Messi qui n’a pas été averti.
Dans l’ensemble, le comportement de Messi peut être justifié par sa volonté à être, pour une fois, un leader qui prend tout sur lui. Un domaine dans lequel il n’avait pas franchement fait ses preuves par le passé. En tout cas, avec ses propos sur l’arbitre, il met clairement la pression sur le prochain referee qui officiera en demi-finale face à la Croatie Mardi. Étant dans le circuit footballistique depuis presque 20 ans, celui qui a été élu homme du match 4 fois en 5 rencontres lors de cette CDM sait pertinemment ce qu’il est en train de faire. <