Les débats et concertations au sein du Pacte pour une Alternative démocratique (PAD) se poursuivent pour arriver dans les meilleurs délais à organiser la conférence nationale tant voulue et annoncée le 25 janvier dernier. Hier encore, les acteurs du PAD ont tenu une réunion à Alger où il était question de discuter d’un plan de travail à élaborer en interne à l’effet d’atteindre cet objectif. Maintenue ouverte, cette réunion devra se poursuivre aujourd’hui, apprend-on d’une source interne, ajoutant qu’il est attendu que les grandes lignes de cette feuille de route devraient être arrêtées. Le rendez-vous d’hier a été suspendu après la visite de la secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Sortie de prison le 10 février dernier, la patronne du PT prend contact pour la première fois avec les forces du PAD où siège son parti aux côtés du FFS, du RCD, du MDS, du PST, de l’UCP, de la LADDH et d’autres dynamiques. Ces derniers avaient, durant toute la période de son incarcération à la prison de Blida, revendiqué sa libération. Mme Hanoune a tenu à saluer les membres présents avec lesquels elle a eu des échanges «fructueux».
S’agissant de la prochaine conférence nationale que les animateurs du PAD ont dû repousser, car étant prévue préalablement pour fin février, notre source affirme que l’ensemble des membres sont d’avis qu’il faut rester dans ce qu’elle qualifie de «réalisme politique». «Nous ne voulons pas aller vers un événement juste pour le tenir. Le travail est vraiment immense et nécessite beaucoup de préparation», dit-elle. Et d’ajouter : «Le plus important n’est pas d’arrêter les échéances, mais dans le défi de réussir cette conférence nationale». La même source parle de la création de «ponts» avec les autres dynamiques présentes et actives au sein du Hirak au même titre que d’autres acteurs et personnalités nationales. Ce qui est certain, c’est qu’il y aura «des avancées dans les prochains jours», promet-on au PAD qui veut, semble-t-il, prendre le temps qu’il faut pour peaufiner son projet.
Mais, jusqu’à présent, il ne peut y avoir de date fixée. Notre source estime «trop tôt» de parler d’une date, surtout que le pouvoir s’oppose à toutes les activités du PAD et ne tolère pas ses réunions, à travers les refus d’autorisations qu’il lui signifie via l’administration. Lors des Assises nationales pour l’Alternative démocratique et la souveraineté populaire, rendez-vous qui a vu la participation de plus de 400 personnes, le PAD a plaidé en faveur d’une conférence qui soit «autonome» du pouvoir en place. «Les forces du pacte pour l’Alternative démocratique œuvrent à la tenue d’une conférence nationale indépendante du système. Celle-ci rassemblera toutes les forces agissantes de la société qui s’engagent à concrétiser les exigences démocratiques exprimées par le peuple depuis le 22 février et qui refusent le coup de force du
12 décembre et le processus de restauration de l’autoritarisme ainsi que la politique de l’octroi, imposés contre la volonté et la souveraineté populaires», avait-il écrit dans la plateforme pour l’aboutissement démocratique de la révolution.